Autour du lac Baïkal

Autour du lac Baïkal

Après avoir visité les 2 principales villes du pays, nous avons décidé de faire un bond en avant vers l’Est en prenant l’avion pour la Sibérie et plus précisément Irkoutsk. La capitale de la Sibérie se trouve au bord du lac Baïkal (à 80km, à l’échelle de la Russie, c’est à côté). Déjà, 1ère impression quand on sort sur le tarmac de l’aéroport (au presque aérodrome), c’est qu’on arrive dans un autre pays. Déjà, ça a beau être la Sibérie, il y fait chaud et beau (on a quand même pas eu trop de chances à Moscou avec le temps…). Ensuite, les moyens ne sont plus les mêmes et l’argent pour rénover/maintenir en état ne semble pas arrivé jusqu’en Sibérie. La suite de notre voyage nous confirmera cette impression, Moscou et Saint Pétersbourg sont des vitrines (et plutôt belles) et le reste du pays manque clairement de moyens.

Quasiment aucun taxi à l’arrivée dans l’aéroport, on se retrouve donc à devoir prendre un taxi clandestin conduit par un vieux pépé (dur en affaire, il n’a pas voulu marchander les 250 roubles qu’il nous demandait…), mais pas n’importe lequel, une GAZ Volga, l’équivalent de la Mercedes à l’époque soviétique. Bien entendu, ce genre de bolide est conforme aux dernières normes de pollution, au contrôle technique, à tout quoi, mon rêve de voiture.

Une GAZ Volga

A l’intérieur du bolide, le goût de la déco

Quelques milliers de kilomètres séparent Irkoutsk de Moscou et il y a surtout 5h de décalage horaire entre les 2 villes, et nous sommes plutôt fatigués quand nous arrivons. Nous n’avons que peu exploré la ville mais ce qui nous a surpris, c’est l’état général de la ville (hors centre ville), rue en sable, a peu près tout en reconstruction. Quelques rues sympas dans le centre, mais ce qui nous a le plus surpris, c’est la chute des prix par rapport à Moscou ou Saint-Pétersbourg, fini les plats à 10€, bienvenue aux plats à 2€. Le type de bouffe et d’influence changent, on retrouve dans cette partie de l’Asie, des stands de rue avec de la nourriture ouzbèke, retour du shashlik, du plov et des langnams (pas pour me déplaire).

Maison typique de Sibérie

Meilleur restaurant du séjour

Depuis Irkoutsk, notre objectif était de pouvoir se rendre au lac. La marshroutka (taxi collectif) nous emmène sur les rives du lac en un peu plus d’une heure dans la ville de Listvianka. De ce village faisant office de station balnéaire pour les russes, nous nous sommes baladés en faisant de petites randonnées nous permettant d’avoir une vue plus globale sur le lac. Lac qui soit dit en passant s’apparente plus à une mer puisqu’il s’étend sur plus de 500km et représente la plus grande réserve d’eau douce sur terre. D’ailleurs les russes en sont plutôt fiers puisqu’il l’appelle « la perle de Sibérie ». On en a même vu qui buvaient directement l’eau… La chose qui m’a le plus surpris, c’est que le lac est entouré de part et d’autre par de hautes montagnes, il n’y a pas d’étendue plane autour du lac. Bref, ce n’était pas l’imaginaire que j’en avais avant de le voir. Nous avons eu de la chance mais la météo a été avec nous et nous a offert un temps magnifique toute la journée. En guise de déjeuner, nous festoierons autour d’un ouloum fumé, sorte de saumon (en goût) qui n’existe que dans le lac Baïkal.

Listvianka

Sur le Baïkal 1

Sur le Baïkal 2

Sur le Baïkal 3

Sur le Baïkal 4

Sur les hauteurs de Listvianka

Le fameux ouloum fumé

Eglise Saint Nicolas

L’étape suivante sera du côté de Slioudianka, à 2h de train d’Irkoutsk sur les rives sud du lac. A partir d’Irkoutsk, nous ne prendrons plus que le train pour faire les quelques 4000km qui nous séparent de Vladivostok. Ces 2 premières heures de train ne seront qu’un dépucelage pour comprendre comment fonctionne le train et le transsibérien en Russie. Il se trouve que ce tronçon entre Irkoutsk et Slioudianka sera le seul où l’on prendra le véritable transsibérien venant de Moscou. Tous les autres tronçons que nous ferons ne le seront techniquement qu’avec des trains régionaux (au lieu de partir de Moscou, ils ne viendront que de Novossibirsk par exemple). Autant dans le transsibérien de Moscou, il y avait beaucoup d’occidentaux, autant dans les autres trains, nous étions les seuls étrangers à faire ce trajet. Pendant les 2h de ce trajet, nous sympathiserons avec 2 arméniens qui partaient à Vladivostok pour travailler. A peine 8h du matin que nous partagerons des cotes de porcs, des verres de vodka et de l’oignon. Un peu raide au lever mais nécessaire si tu veux gagner le respect de l’autochtone. Respect perdu éternellement par un couple d’anglais qui a refusé le bout de viande tendu arguant le fait qu’ils étaient végétariens. Clairement, notre ami arménien ne doit pas toujours avoir compris le concept de « pas de viandes » dans l’alimentation à la vue de la tête qu’il faisait. Après nous avoir monté des photos de sa famille, des funérailles de sa mère, des vidéos de sa maison à Moscou, de sa voiture à Vladivostok, il est temps de se dire au revoir. Je crois que j’ai utilisé toutes les notions de slave que je pouvais avoir dans cette discussion avec lui vu qu’il ne parlait pas un mot d’anglais.
Arrivés à Slioudianka, nous allons loger chez l’habitant, chez Evgenyi !! Nous en profitons pour nous balader autour du lac jusqu’au cap de Shamanka qui nous offre une vue sympa sur le lac.

Gare de Slioudianka

Sud du Baïkal

Un panoramique

Les eaux transparentes

Le lieu n’a rien d’extraordinaire à part continuer à se balader autour du lac, par contre, cela a valu le coup pour passer une soirée avec Evgenyi qui est un passionné du Baïkal. Après avoir mangé avec lui et sa famille, nous avons passé la soirée à discuter du lac et Evgenyi nous a montré certaines activités physiques qu’ils font pendant l’hiver. Malgré les -30°C qu’il peut faire, il n’y a pas beaucoup de neige (dur à croire) et seul le lac est gelé. Evgenyi et ses amis en profitent pour faire des randonnées en patin à glace pendant plus d’une semaine. Les photos montrées étaient assez irréelles et donnent envie de retourner au plus vite autour du lac pour faire ce genre d’activité. Les photos avec l’île d’Okhlon désertique et la glace du Baïkal sont totalement irréelles.
Le lendemain, nous mettons le cap sur Oulan Oude à 4h de train de là. Le soir même, nous prenons notre train transsibérien de nuit et nous profitons de la journée pour passer le temps dans la capitale de la Bouriatie. Les bouriates sont un peuple proche des mongols. La nourriture aussi, les buzz : il s’agit d’une sorte de raviolis géant remplie d’un peu de viande ou de légumes au choix. La viande baigne dans une sauce qu’il faut aspirer en faisant un petit trou dans le raviole. Bref, tout rappelle la Mongolie et cela est d’autant plus vrai qu’Oulan Oude abrite aussi un Datsan bouddhiste. Parfois, nous n’avons plus l’impression d’être en Russie, les faciès ressemblent plus à ceux des mongols, la religion aussi, moins d’église orthodoxe, des temples bouddhistes. Seul la gigantesque tête Lénine rappelle que nous sommes en Union Soviétique pardon en Russie. Statue qui si on la regarde de face semble loucher…

Il louche ou pas?

Opéra d’Oulan Oude

Oulan Oude

La visite du Datsan au dessus d’Oulan Oude est vraiment sympa, elle offre un contraste assez étrange avec ses drapeaux de prières bouddhistes et le bruit des explosions qui résonnent. La Bouriatie est une région très militarisée et on entend les bruits des opérations militaires. D’ailleurs dans la plupart des trains que nous prendrons pour l’extrême orient, énormément de militaires nous accompagneront…

Drapeaux de prières 1

Drapeaux de prières 2

un Russe

Moulins à prières

La fête sous l’oeil du guide

Après s’être repu de buzz, nous prenons le soir même, le train pour Tchita pendant un peu plus de 12h !!

 

1 Comment

  1. Quelle photo Geo la photo de la gare de Slioudianka

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