J’ai donc quitté Séoul ce lundi matin pour rejoindre la région du Gangwon-Do qui se trouve dans l’est de la Corée sur la mer de Chine. C’est une région montagneuse qui longe la mer de Corée et qui accueillera les prochains Jeux Olympiques d’hiver de Pyongcheang en 2018. Même si dans l’imaginaire des gens, en Corée, il n’y a que du béton, toute la partie est du pays est couverte par des massifs montagneux ce qui amène la densité de population à un seuil beaucoup plus humain. En arrivant à Sokcho après 2h de bus depuis Séoul, je rejoins mon auberge de jeunesse que j’avais repéré sur booking. Bon, j’avais bien senti depuis le départ de Séoul que c’était pas la grosse affluence touristique et en arrivant à l’auberge, pas difficile d’imaginer qu’il n’y avait pas foule. J’avais demandé une chambre en dortoir pour 17000 Won. Le proprio me propose une chambre privative pour 21000 Won. Je réfléchis un peu et je refuse (l’équivalent de 6€, ça m’en fait des repas en Chine ça…), bien m’en a pris parce qu’il s’est avéré que j’étais le seul client de l’hotel et qu’au lieu d’avoir une chambre pour moi tout seul, j’avais un dortoir complet…
L’attraction principale autour de Sokcho est le parc national du Seoraksan, parc qui compte parmi les plus beaux de Corée et connu pour ces différents circuits de randonnée. Les coréens adorent randonner, c’est l’un de leur sport préféré apparemment, et il faut bien admettre qu’il y avait du monde sur les circuits de randonnée même en ce début de semaine. Je vous passe les détails d’une rando, le concept restant de marcher pour arriver à un plan d’eau ou à une vue exceptionnelle, bref, la même chose qu’en France.
Par contre, comme vous pouvez le voir sur les photos, l’hiver vient à peine de se terminer, il y avait encore de la neige il y a 15 jours et malheureusement, la végétation n’est pas encore de retour, pas de feuille sur les arbres,ça donne un côté un peu désolant, mais pour avoir vu des photos du parc en automne et au printemps, ça a l’air vraiment plutôt pas mal.
Le soir même, je redescends vers Sokcho manger la spécialité du coin, le abai sundae qui n’est pas une glace de macdo mais bel et bien du boudin coréen. La principale différence avec notre boudin, c’est qu’il n’utilise pas des intestins mais du calamar pour faire office de peau. J’ai bien aimé, ça a un côté caoutchouteux. Après, impossible de vous dire avec quoi c’est fourré mais ça se mange très bien. A droite de la photo, il y a des petites crevettes translucides qu’on trouve dans le sable en France, les trucs qui sautent. Ca par contre, c’est dégueulasse. Même chose, j’ai cru qu’il m’avait donné de la salade, en fait, c’était des algues comme ceux en Bretagne, j’ai cru que j’allais vomir…
Le lendemain, rebelote avec une plus grosse randonnée pour monter en haut de Ulsanbawi, toujours dans le parc. En gros, Ulsanbawi, c’est en haut des rochers.
La randonnée était assez sympa, vous passez au milieu des bouddhas qui se trouvent sur le parcours avec les coréens qui s’arrêtent pour le « saluer ».
Vous croisez énormément de temples, certains même qui accueillent l’amicale des anciens nazis de Corée du Sud…
Pour finir, vous vous tapez tout le dénivelé sur un 1km pour monter en haut du caillou, autant vous dire que j’en ai chié comme un russe…
Après tout ce sport, je suis parti sur Samcheok à une centaine de kilomètres au sud en longeant la mer de Corée pour mettre le cap sur l’attraction phare de cette semaine si ce n’est de l’ensemble de mon séjour, le Haeshindang Kongwon, plus communément appelé le pénis park !! Comme le nom le suggère, il s’agit d’un parc avec des statues en forme de pénis, ou pour être plus précis beaucoup de totems phalliques et quelques statues. Il n’y a aucune limite d’âge à l’entrée et vous pouvez voir papy comme petits enfants se ballader dans le parc.
Mais pourquoi ce parc ? La légende locale dit qu’il y a très longtemps, une jeune vierge sur le point d’être mariée partit en mer avec son futur époux qui la déposa sur un rocher un peu à l’écart de la plage afin qu’elle puisse trouver des algues pour le repas du soir. Son futur mari promit de venir la chercher plus tard dans la journée et retourna vers la plage pour travailler. Malheureusement le temps était changeant ce jour là et une tempête arriva et la jeune femme fut noyée par les vagues avant que son fiancé ne puisse venir la chercher.
Peu après, les pêcheurs locaux remarquèrent une rapide diminution des quantités de poissons qu’ils ramenaient dans leur filets, jusqu’au jour où il devint impossible de pêcher quoi que ce soit, comme si tous les poissons avaient disparus. Un jour, un pêcheur remarqua qu’en faisaint pipi dans la mer, il pouvait à nouveau repêcher des poissons. Il en vont donc à la conclusion qu’exposer les organes génitaux faisait plaisir au fantôme de la vierge. Pour satisfaire les esprits, les gens du village firent des statues phalliques en bois tinrent différentes cérémonies religieuses en son honneur.
C’est ainsi qu’une fois que l’esprit fut apaisé, les poissons revinrent !
On trouve de tout dans ce parc, des bancs bites, des structures de plus ou moins bon goût mais on rigole bien quand même.
Voilà pour le parc au pénis de Haeshindang qui offre aussi une belle vue sur la mer de Corée (très froide en cette période de l’année, j’ai pu la toucher pour vérifier)
Pour finir, le printemps arrive et les cerisiers commencent à fleurir, je n’en avais jamais vu avant des « cherry blossoms ».
Je quitte le Gangwon-Do pour aller dans le Gyeongsangbuk-Do alias le centre historique et culturel de la péninsule coréenne pour 4 jours avant de rallier la ville de Busan.
J’espère que la mode du selzie va prendre.
Il n’y a plus non plus de poisson chez moi!
Faut bosser aussi Nogui!!
Les dossiers, y’a que ça de vrai. Ca en est tout ça?
Bon, ça prend tournure les photos… Je vois que tu a repris un peu de poids par contre… j’en parle de ce pas à ton coach. A+. Matthieu