Dans la vallée de la mort

Dans la vallée de la mort

Nous quittons donc les montagnes et le Yosemite pour rejoindre la vallée de la mort un peu plus à l’est. Sur la carte, à vol d’oiseau, ça ne parait pas bien loin mais une des routes qui traversent le Yosemite qui aurait pu nous raccourcir l’itinéraire est fermée jusqu’à début mai et nous devons donc faire un détour par le sud. En tout et pour tout, nous mettrons une complète journée de voiture pour nous rendre à Parhump où se trouve notre motel de l’autre côté de la vallée de la mort (ou Death Valley en version originale).

Notre motel à Parhump

En l’espace d’une journée, on passe donc d’un réveil à 0°C à une entrée dans la Vallée de la Mort au-dessus des 30°C. Néanmoins, même si la route est longiligne, les paysages varient énormément en l’espace d’une vallée, passant des forêts de pin à des zones désertiques.
On rentre dans le parc par Paramint Springs qui nous offre un 1er panorama sur la vallée : une vue à l’infini sur un paysage aride et sans végétation.

Dur de se perdre dans ce parc, vu qu’il y a grosso modo, 2 ou 3 routes qui le sillonnent, par contre, il ne faut pas oublier de prendre de l’essence car il n’y a pas pléthore de station essence dans le parc (en fait seulement une, il faut bien penser à faire le plein avant quoi…). Autre chose à savoir est que l’été, la température dépasse allègrement les 40°C. Les voitures (et leur clim) souffrent beaucoup et il existe des points de recharge d’eau pour refroidir les moteurs. Fin avril, la température à Furnace Creek était déjà de 33-34°C. Ces histoires de degré nous auront permis de travailler notre conversion du degré Fahrenheit (une hérésie américaine basé sur la température du sang des chevaux) vers le degré Celsius.
Le parc n’est pas particulièrement fréquenté à cette période de l’année et donc on roule parfois sans croiser de véhicules donc on a loisir de prendre des photos directement sur la route sans se soucier du trafic.

En arrivant par cette route, nous passons à côté de l’aérodrome du parc mais aussi des Mesquite Flat Sand Dunes, bref des dunes de sable comme celles que l’on voit dans le désert du Sahara !! Nous arrivons en fin d’après-midi et profitons des rayons du soleil pour prendre de jolies photos des dunes, les différentes teintes de jaune sont vraiment magnifiques, à la limite du réel.

Depuis Parhump, il nous faut bien une heure de route pour rejoindre le parc le lendemain après avoir fait des courses pour un pique nique, nous partons pour Badwater, le point le plus bas du continent nord américain à 86m en dessous du niveau de la mer.  C’est vraiment marrant de marcher sur cette langue de sel, c’est un peu mouillé, on dirait de la neige en train de fondre en quelque sorte (sauf que le sol est à peine plus chaud que de la neige fondue à la montagne…)

Près de Badwater, on enchaîne les sites spectaculaires. A un kilomètre de là, on s’octroie une balade dans un canyon asséché…

… puis, on arrive à Artist’s Pallet, la palette de l’artiste, est une zone sur une face de la Montagne Noire qui a pour particularité une grande variété de couleurs de roche. Ces couleurs sont causées par l’oxydation de différents métaux : les composés de fer produisent du rouge, du rose et du jaune, le manganèse donne du violet et la décomposition du mica produit du vert. Le mélange des couleurs est vraiment magnifique et assez féérique.

Après une pause déjeuner à Furnace Creek sur une des rares tables de pique nique à l’ombre (et on en avait bien besoin), nous partons voir Zabriskie Point qui aura servi de décor à plusieurs films dont des Star Wars. Apparemment, le Zabriskie point est un ancien lac asséché d’il y a plus de 10 millions d’année et offre aussi des panoramas incroyables, on en prend plein encore les mirettes comme on dit !!

Pendant ces 2 jours à Death Valley, nous avons vu des paysages qui nous ont vraiment scotchés, bien différents que ceux que l’on peut voir en Europe et autrement plus bluffant que le parc Yosemite qui pour des européens n’est pas non plus le plus dépaysant. En tout cas, le nom de vallée de la mort n’est vraiment pas usurpé, pas une once de végétation, d’eau sur des kilomètres et des kilomètres, un environnement vraiment hostile qui a dû surprendre les premiers colons qui ont découvert ces lieux lors de la ruée vers l’ouest.
Pour finir sur une note culinaire, nous n’avons pas fait que manger des pique nique à Death Valley, Marie nous a dégoté le meilleur restaurant du séjour un dimanche soir. La nourriture était vraiment excellente (et pour une fois pas gras du tout), et nous avons eu la chance de manger à côté du shériff de Parhump et de sa femme (obèse tous les 2, il va de soi). On n’a pas osé leur demander de prendre une photo, on a été bête (ou trop timide), on aurait dû…
Après, Parhump, on part sur les traces du voyage de papa et maman à Paige et au Grand Canyon !!

1 Comment

  1. J’apprécie tes notions de chimie concernant les différents oxydes métalliques.

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