Me voilà rendu à Chengdu, capitale du Sichuan, après 3h d’avion infernal. Infernal parce que la compagnie que j’ai prise, Spring Airlines, fait la promotion de tous les articles qu’ils vendent via le personnel de bord au micro de l’avion. Ce qui fait que pendant une heure, vous avez le chef de cabine qui parle dans son micro vantant les mérites de la dernière perche à selfie, ou du dernier Dior. Passé ce moment éprouvant, le personnel de bord invite les passagers à faire des exercices de relaxation, honnêtement, je pensais que personne ne les suivrait mais je me retrouve avec 100 personnes qui commencent à taper dans leurs mains etc… Voilà pour la principale compagnie low cost chinoise.
Chengdu et le Sichuan sont surtout connus pour accueillir les derniers pandas de Chine. Il en reste encore entre 1000 et 3000 survivants dont la plupart sont dans le Sichuan. A côté de Chengdu se trouve la réserve et le centre de recherche pour les pandas dans le but d’essayer de les dupliquer. Parce que oui, la femelle panda n’est fertile que 3 à 5 jours par an, donc pas facile de se reproduire en grand nombre sachant que ce sont des animaux solitaires. Dans ce centre de recherche, ils font par exemple de l’insémination artificielle pour essayer d’augmenter leur nombre.
Bref, me voilà parti pour aller voir les pandas à 7h du matin pour les voir manger parce que sinon le reste du temps, ils passent leur journée à dormir. Je me renseigne sur google, un bus part de la gare routière pour la réserve. En arrivant à la gare, la dame du guichet me dit que le bus n’existe plus depuis 2 ans. Bien google… Je pars dans la rue chercher un taxi. Je dis « panda » au 1er taxi que j’arrête, il comprend pas, je lui montre la photo d’un panda, comprend pas non plus. Bon ok, taxi suivant, même topo, comprend pas non plus. 3Ème taxi, même topo. Je dois avouer ma défaite, et retourne à l’auberge en demandant à l’accueil de m’écrire sur un papier que je veux aller à la réserve des pandas. Au final, ça marche plutôt bien parce que je me retrouve au bon endroit à aller voir des chunmas (il me semble que c’est comme ça que disent les chinois), et en plus ils sont encore en train de manger.
Autant vous dire que cela ne m’a pas pris la journée, du coup je suis allé faire un tour dans Chengdu qui est une ville qui n’a pas grand chose à offrir. Si ce n’est un brin d’ironie je trouve. Sur la place principale de Chengdu, se trouve une immense statue de Mao
Ce qui m’a beaucoup amusé, c’est que cette statue donne sur un ensemble de buildings hyper moderne, très occidentalisé, je ne suis pas certain que c’était la volonté de Mao de voir la Chine tombée dans l’hyper consommation…
Le lendemain, départ en bus pour Leshan où se trouve le plus grand bouddha du monde. Si on va pas voir le plus grand bouddha du monde, c’est quand même un peu dommage. Le bouddha se trouve à avoir été taillé à même la falaise et donne sur l’embouchure de 3 fleuves. L’entrée dans le parc est quand même de 90 Yuans (soit dans les 13€) et ce n’est que le début. L’accès aux sites touristiques en Chine est excessivement cher, rares sont les endroits où l’on paye moins de 100 Yuans, à ce niveau ci, c’est tout sauf un pays low cost.
L’entrée vous donne accès à un parc immense avec pas mal de temples et de pagodes en tout genre et bien entendu au Bouddha.
Et finalement, on tombe sur le bouddha. Il mesure 71m de haut mais ce qui est impressionnant, c’est que ça été fait il y a plus d’un millénaire. Juste imaginer la galère à évacuer l’ensemble des roches et des gravats à cette époque là, ça devait être juste pharaonique.
Après la visite du bouddha, je suis parti manger un bout dans Leshan. Le Sichuan est connu pour avoir l’une des cuisines les plus épicées du monde et je confirme que c’est très épicé. J’ai même appris à dire en chinois « pas épicé » mais même en ne faisant pas épicé, ça reste très très épicé… Un petit commentaire sur les chinois, ils adorent venir vous parler, en chinois bien sûr. C’est assez sympa, l’intention est même louable. Embarassé, vous leur répondez que vous comprenez pas. Ben du coup, ils font quoi ? Ben, ils se rapprochent de votre oreille et se mettent à parler très fort comme si vous étiez sourd. Finalement, on arrive à la dernière étape, ils sortent un bout de papier et se mettent à écrire en chinois. Pas beaucoup mieux qu’avant au niveau de la comprennette. Du coup, vous prenez le papier et vous écrivez dessus « Et toi, tu comprends là ? ». Le chinois reprend le papier, le regarde, te regarde et se barre en faisant « pfff ». Ben ouais, je parle pas ta langue… Depuis 10 jours que je suis en Chine, ça m’est arrivé 5 fois !!
Après Chengdu, je suis parti dans le nord pour 9h de bus au parc de Jiuzhaigou !!
Vue leur réaction ils doivent en effet comprendre ce que tu écris, et ils sont tellement choquées par ton manque de politesse (ça ne se fait pas de tutoyer comme ça quand tu connais pas la personne) qu’ils préfèrent te laisser dans ta merde!
Tellement vrai que je leur avais rien demandé…
Et puis tu pourrais faire un effort pour essayer de parler sa langue, ça te permettrait de pouvoir communiquer avec quasi 20% de la population mondiale.