Toujours dans notre descente effrénée vers le sud, nous quittons Dong Hoi pour rejoindre Hué à 3h de route de là, soit 150km en distance vietnamienne. Ce jour là, on est tombé sur le chauffeur le plus con du Vietnam, il roulait à fond comme un débile, s’est pris la tête avec un autre conducteur de minivan, lui a fait une queue de poisson, et est sorti lui mettre un coup de poing, un débile je vous dis…
Malgré tout, on arrive à Hué vivant sous les coups de 18h et on part trouver un hôtel. Hué est surtout connu pour sa citadelle, ses tombeaux et est une étape sur le chemin du sud. Les hôtels ne manquent pas et on ne galère pas à se trouver une place dans des dortoirs. Autant Dong Hoi était vierge de touriste, autant Hué est une vraie étape à touristes, donc beaucoup de bars et d’occidentaux. On sort dans un le soir, où l’on assiste au spectacle d’un coréen ivre chantant et dansant sur scène…
Le lendemain matin, on se donne rendez vous à 7h du matin pour aller admirer la citadelle tôt pour éviter l’afflux de touristes. Ca semblait être une bonne idée sur le papier.
La citadelle abritait l’empereur du Vietnam au 18ème siècle mais elle a été surtout bombardée par les français pendant la guerre d’Indochine donc la plupart des monuments à l’intérieur sont détruits. Certes, c’est joli mais malheureusement, il faut laisser plus de place à l’imagination qu’à observer la citadelle.
Du coup, se lever à 7h du matin pour observer un champs vide, c’est comment dire… Chiant, ouais c’est ça et n’allez pas croire qu’à 7h du matin, il fasse plus frais qu’à 10h, c’est pareil, il fait déjà 35°C et 200% d’humidité. Le reste de la ville n’offre rien de particulier, du coup, en rentrant nous partons faire la sieste et finalement Hué sera surtout une étape de repos.
Le soir, nous trouvons un bar qui fait un quizz et où les consos ne sont pas très chères. Notre équipe, les French and Ladies first aurait dû gagner le quizz mais nous nous sommes faits voler par les arbitres américains, jaloux et ignare qu’ils sont… On a eu quelques shooters gratuits, on a bien rigolé au final, c’était bien sympa.
Le lendemain, nous nous sommes organisés en moto le trajet entre Hué et Hoi An 150 kilomètres au sud. Avant le départ, nous partons prendre le petit déjeuner dans la boulangerie de Hué tenue par un français. Un souvenir de goût de France, ça fait plaisir après presque 3 mois sans manger de viennoiserie, les pâtes et le riz, ça va 5 minutes. C’est un peu cher pour le Vietnam mais c’était tellement bon qu’on regrette pas son achat
La route entre Hué et Hoi An est l’une des plus belles du Vietnam, vous passez notamment dans le Hai Van Pass où le col des nuages qui longe la mer de Chine méridionale. La journée aurait dû être idyllique sans les problèmes mécaniques. On avait pris une moto chacun afin de pouvoir profiter de la journée. Après une heure de route, la moto de Clémentine n’accélère plus et nous devons la laisser dans une station service… Déjà, on perd une heure dans l’histoire et les vietnamiens de la station ne veulent pas nous aider à contacter l’agence de locations.
On reprend la route direction la 1ère étape de notre trip vers Suoi Voi où en bon français, les chutes de l’éléphant.
Vu la chaleur, un petit plouf dans la rivière nous a fait le plus grand bien. On réussit à trouver un bassin au calme pas infesté de vietnamiens, qui sont pour le coup nombreux sur ce spot touristique.
En voulant repartir, la moto de bibi ne redémarre pas… Après plusieurs tentatives infructueuses de Thomas pour essayer de la redémarrer, on laisse une nouvelle moto sur le côté. Je monte avec Arnaud et il ne nous reste plus que 3 motos sur les 5. Si une autre pète à nouveau, on est dans la merde. Ce qui a failli arriver 30 minutes plus tard, en faisant une pause, la moto de Thomas ne redémarre plus. Après un bon quart d’heure à pousser, à prier, la moto redémarre enfin, et on est tous plutôt soulagés parce que sinon, ça aurait été la grosse galère…
On arrive enfin à l’Hai Van pass qui est fermé depuis quelques temps au poids lourd et au bus qui empruntent un tunnel au lieu de la route de montagne. Du coup, c’est une belle route touristique quasiment dédiée qu’au 2 roues. On est entre mer et montagne avec des belles vues sur la baie de Da Nang. On y croise même des jeunes mariés vietnamiens venant faire des photos de mariage.
Après l’Hai Van pass, on file vers Hoi An, malheureusement, on se perd dans Da Nang avec Thomas et Robin-Clémentine. Conduire en 2 roues dans une ville vietnamienne, c’est du sport non pas à cause du trafic des voitures mais plus à cause des piétons et des 2 roues, ça arrive dans tous les sens, ça prévient pas, les feux ne sont pas respectés, une expérience à vivre. Nous finissons par arriver à Hoi An à la tombée de la nuit pour admirer le coucher de soleil.
Les 2 autres équipages nous rejoignent 30 minutes plus tard et on file vers l’agence Motorvina pour se plaindre et se faire rembourser 2 motos. Après bien 30 minutes de palabres, le gros connard qui tient l’agence consent à en rembourser une, celle de Clem et la mienne ne sera jamais remboursée. Bref, le sens du client chez les viet, c’est une notion assez abstraite et si par hasard, toi le lecteur lambda tombe sur cette article, ne loue jamais les scoot chez Motorvina, c’est des putains de voleurs.
Malgré ces mésaventures mécaniques, la journée a été plutôt bonne, on a vu des coins sympas, on a bien rigolé par contre, le mal aux fesses en 2 roues est terrible et nous étions contents d’arriver à Hoi An.
Un petit mot sur Hoi An, c’est une ancienne ville coloniale française, à l’embouchure d’une rivière et à quelques kilomètres de la mer. Ca m’a fait penser (un tout petit peu) à la ville coloniale de Penedo au Brésil avec pas mal de maisons colorées (jaunes ici) sur les bords d’un fleuve. La ville est vraiment très belle et malgré la chaleur, c’est un plaisir de s’y balader. L’un des monuments principal de la ville est le pont japonais mais il est payant mais on peut quand même en prendre des photos de loin.
Après la visite de la ville, on a pris un taxi direction la plage. On y arrive vers 14h. L’endroit est quasiment désert. Par contre, sur les coups de 16-17h, l’invasion viet commence et pas qu’un peu. C’est des flots ininterrompus de vietnamien qui viennent à la plage, pas pour bronzer parce qu’ils restent habillés mais plus pour passer du temps en famille.
Le soir, nous repartons dans la ville, l’admirer de nuit, éclairer de multiples lampions. Attention Lyon, la fête des lumières est en danger à Hoi An.
Autant Hué a été une déception dans la visite du Vietnam, autant Hoi An est vraiment chouette à visiter et mérite d’y passer plusieurs journées. C’est un endroit où les backpackers viennent faire la sieste mais nous sommes restés sage parce que nous étions pas mal crevés de nos différents voyages.
Combien le croissant ?