Et oui, un petit hommage à Tokio Hotel et son grand tube planétaire, moi aussi je traverse la mousson. En fait, on l’a surtout rencontré en quittant Nha Trang et en rejoignant les montagnes de Da Lat. On prend gentiment notre bus vers midi direction Da Lat dans les montagnes et sur la route le déluge commence. Notre chauffeur roule à fond comme d’hab et au détour d’un virage, une vache se trouve au milieu de la route. Schumacher décide de freiner pour éviter l’animal et le bus part en aquaplanning avec un ravin sur la droite. Heureusement pour nous, le chauffeur redresse le bus on ne sait comment (lui non plus doit pas savoir d’ailleur) mais ce qui est sur c’est qu’après cet incident, la vitesse du bus diminue drastiquement et le niveau sonore moyen du bus aussi.
On arrive quand même entier à Da Lat et ce qui nous surprend, c’est la température, il fait une vingtaine de degrés et l’atmosphère est moins humide à 1500m d’altitude. Après 15 jours de chaleur de plomb, ça fait du bien de remettre les chaussures et un pantalon. On tombe en plus dans une pension avec des bons matelas et des petits déjeuners terribles, pas besoin de mettre la clim la nuit pour couronner le tout.
Pour notre 1ère journée dans la région de Da Lat, on décide de marcher et de ne pas prendre les scooters. Mauvaise idée parce que Da Lat est une ville de 250 000 habitants et on met une bonne heure pour sortir de la ville pour aller voir un temple et un lac à l’extérieur de la ville. D’ailleurs, le temple est assez décevant ainsi que le lac.
On décide donc de rentrer en ville pour aller chercher des scooters et visiter le reste des alentours pour pas perdre notre journée. Bien nous en a pris puisque cela permet d’aller visiter les chutes de l’éléphant à une vingtaine de kilomètres. Le débit est assez impressionnant avec les pluies de la nuit et les jeunes vont même jusqu’à passer derrière la cascade. L’accès au cascade n’est pas très compliqué si vous avez des chaussures mais toutes les vietnamiennes sont en talon et galèrent comme pas possible sur les rochers humides. En même temps, faut pas avoir inventer la machine à courber les bananes pour aller se balader dans des chutes avec des talons.
On reprend les scooters pour aller visiter le temple de Chua Linh Phuoc, temples qui sont entièrement décorés en faïence. C’est assez étrange comme lieu, un mélange de recueillement et de Disneyland kitsch avec ces décors. Une fête foraine se trouverait au milieu du site que ça ne me choquerait pas.
Clémentine nous quitte le lendemain parce que son visa est sur le point d’expirer et elle veut visiter d’autres endroits du Vietnam avant de passer au Cambodge. Le lendemain, on se paye une journée canyoning dans un des cours d’eau de la région, le tout avec la sécurité vietnamienne. La dernière étape du canyoning s’appelle la « machine à laver ». En gros, on descend en rappel sur le flanc d’une cascade et le débit est tellement fort que vous êtes emporté et projeté dans le trou d’eau où vous tournez comme dans une machine à laver. J’ai tapé quand même 2 fois la paroi, le genre de choses qu’en France, il ne serait pas possible de faire. C’était vraiment bien à faire et comme à chaque fois depuis que la pluie est présente, il n’a pas plu quand on a fait des activités. Seul bémol à tout cela, ce sont mes baskets qui ont eu du mal à sécher et qui sentent maintenant un mélange de vase et de pieds, un régal…
Après ces 2 jours dans les montagnes, on repart sur la côte en direction de Mui Ne, station balnéaire, connue pour son spot de surf et ses dunes de sable blanc et rouge. On loge dans un super backpacker avec piscine commune, le tout pour $6 la nuit.
Après avoir dégusté des supers sandwichs (banh my), oui les viet font des super sandwichs, avec le leg du pain de la colonisation. Pour 50 centime d’euros, vous pouvez avoir des sandwichs comcombre, tomate, poulet succulents.
On part dans l’après midi malgré le temps menaçant, visiter ces fameuses dunes. On sait bien que la flotte va nous tomber dessus épais, mais en même temps, il fait 35°C, donc ca sera pas désagréable. On arrive sur les dunes blanches à une vingtaine de kilomètres, le site est magnifique, comme il ne fait pas très beau, ça n’est pas bondé. On peut y faire du quad, ce que feront Arnaud et Robin, Thomas et moi nous resterons juste à nous balader à pied dans les dunes.
En moins de 5h de route, on est passé de la rivière dans la jungle à un paysage digne du Sahara, c’est un peu ça le Vietnam au final, beaucoup de variétés de paysage mais c’est parfois dur d’en saisir une continuité. Je suis proche de passer au Cambodge et après quasiment un mois, ça m’est toujours difficile de définir ce qu’est le Vietnam. C’est vraiment très varié, peut être trop même à découvrir sur une période aussi courte.
En repartant du site des dunes blanches, la saucée que l’on se prend sur le nez nous rappelle que nous sommes en période de mousson. De ce que j’ai vu, la mousson en juin au Vietnam n’a vraiment commencé il y a une semaine et c’est 2-3h de pluie par jour intense, un temps gris, bref rien qui n’empêche de faire des activités ou de se balader. Ce n’est pas la paralysie totale comme on se l’imagine en France. Par contre, quand ça tombe, ça fait vraiment pas semblant. Pour le coup, avec ce qu’il tombe, on se retrouve seul sur le site des dunes rouges non sans avoir piqué au passage des drapeaux du parti qui se trouvait sur le bord de la route, encouragé par les vietnamiens dans notre entreprise. Le responsable drapeau du PC de la région va tirer la gueule…
A Mui Ne, on n’y sera resté qu’une petite journée et nous quitterons Thomas partant pour Ho Chi Minh et nous partant pour Vung Tau dans le but d’essayer de rejoindre les îles de Con Dao.
Contente que vous ayez mieux fini que le vrai Schumacher.
C’est marrant la variété de paysage et monuments.