L’Islande, ah l’Islande, le pays de feu et de glace, les volcans, les fjords, les cascades tout cela semble magnifique et prometteur sur le papier. Le revers de la médaille de ce tableau idyllique (et qu’il est), c’est le froid et le coût de la vie. Parce que oui, c’est cher, extrêmement cher, comptez a minima une 20aine d’euros pour un plat dans un restaurant à Reykjavik. On ne parlera pas du coût du logement qui est excessif pendant la haute saison, malheureusement la loi de l’offre et de la demande l’emporte. Comment 300 000 islandais peuvent recevoir plus d’un million de touristes par an. Rareté du logement fait que les prix augmentent… C’est malheureusement mathématique. Comme nous ne somme pas du genre à préparer les vacances en avance (on découvrira ce qu’il y a à faire dans l’avion qui nous emmène à Reykjavik), on part donc sur la solution du camping pour l’ensemble du voyage et sur du airbnb pour les nuits à Reykjavik et advienne que pourra.
Notre avion atterrit dans la plus septentrionale des capitales du monde aux alentours des 1h du matin. A cette période de l’année, à ces latitudes, la nuit ne dure que 5h (vers fin juillet) et en atterrissant, on se rend bien compte que la nuit n’est pas vraiment noire surtout que le ciel est dégagé même s’il est 1h du matin. On récupère notre chambre airbnb non sans mal, on est rentré directement dans la chambre des proprio vers 2h du matin (qu’ils ne ferment pas à clé) vu la pauvreté des indications… Reykjavik est leur capitale soit mais cela reste une petite ville dans laquelle il est bien agréable de se balader. Nous prenons la société de racket public, pardon de transport public… Ben ouais, le chauffeur de bus ne rend pas la monnaie à bord et il faut déjà avoir l’appoint, ce qu’on n’a pas forcément quand on arrive dans un pays. On se paye donc 2 tickets de bus pour 8,2€… Le bus nous amenant au centre ville, passe par une route qui longe la baie de Reykjavik… Déjà, les 1ers paysages en ce beau jour ensoleillé apparaissent et 1ère surprise, on voit encore de la neige sur les sommets voisins.
Tout se fait à pied dans Reykjavik, nous tombons nez à nez avec la salle de concert de Harpa, surtout connue pour son architecture, je vais dire très contemporaine scandinave. On aime ou n’aime pas, les goûts et les couleurs…
Nous continuons à déambuler dans les rues, nous passons à côté de la maison du président, du gouvernement, bref tous les arcanes de l’administration islandaise. On est loin des palais rutilants de Bourbon ou de l’Elysée, ce côté modeste a même un côté rigolo.
Sur les coups de midi, nous allons nous restaurer dans la rue manger un hot dog à l’islandaise : du pain à hot dog, de la saucisse, de l’oignon cru, de l’oignon frit et beaucoup de sauces. Les islandais appellent ça pylsur, c’est pas mal et pas cher tout. Nous complèterons ce repas avec un tour dans un restau danois qui fait des smorrebrod (du pain noir avec du hareng). Une fois repus, nous reprenons notre marche et allons faire un tour autour du lac de Tjörnin puis nous filons au port en passant par le vieux Reykjavik.
Dans les rues commerçantes, je m’achète le maillot des Strakamir okkar, les héros du dernier Euro. Comme me l’a dit le commerçant, on en a vendu plus en 2 mois que depuis le début de l’existence de l’équipe nationale. Enfin, la visite se termine par Hallgrimskirkja, principale église qui surplombe la capitale et que l’on verrait à 20km de là les jours de beau temps (autant dire que personne n’a jamais vérifié…). L’intérieur est très austère mais étonnamment lumineux.
Nous profitons de cette belle journée dans la capitale islandaise en buvant un coup en terrasse et en t-shirt !! Qui l’aurait cru en partant de Lyon.
Après Reykjavik, nous récupérons notre voiture, un 4×4, Mitsubishi Outlander pour découvrir l’Islande !! Nous nous sommes finalement décidés et nous allons commencer par découvrir le nord. 1ère étape de notre séjour, direction Glymur, plus grande cascade d’Islande (et il y en a beaucoup) à 1h30 de randonnée du parking. Nous quittons Reykjavik bien décidés à marcher sous le soleil (on croise les doigts). La randonnée n’est pas trop longue et se fait en 2 temps, 30 minutes sur du plat et enfin, une montée un peu plus raide puisque la cascade se trouve dans un canyon. Par contre, la pluie s’est invitée à la partie (l’un des rares moments de randonnée de ces 10 premiers jours et l’une des rares fois où il a plu).
Après 45 minutes, Glymur se dévoile et malgré la pluie qui tombe, nous continuons en haut du canyon et nous arrivons en haut de la bosse où nous traversons la rivière (en foutant les pieds dans l’eau, pire idée de l’année).
Nous terminons les os trempés mais les paysages étaient magnifiques et la cascade valait le coup… Un bel échauffement pour Laure et moi.
Les cascades, on va en voir pendant ces 16 jours, autre particularité de la région, ce sont les sources d’eau chaude. Celles que nous avons vu, ce sont les plus grandes d’Europe (en débit) Deidartunguhver. A cet endroit, on peut aussi acheter des tomates qui poussent en Islande sous des serres grâce à la chaleur géothermique.
Autre arrêt, les chutes d’eau de Hraunfossar et Barnafoss. Ce sont des résurgences d’eau dues à des coulées de laved du volcan voisin, l’eau ressort à cet endroit là. Une légende est aussi associée à ces lieux, celles de 2 enfants qui seraient tombés dans les chutes d’eau et que l’on aurait plus revu d’où leur nom de chutes d’enfant, Barnafoss.
A quelques kilomètres de Barnafoss se trouve Vidgelmir, le plus grand tunnel de lave d’Islande, pas loin de 1,5km de long. On s’acquitte des frais d’entrée, (100€ à 2 quand même). Pour y accéder, on marche déjà dans une coulée de lave et ça c’est cool. Il fait très froid en cette fin d’après midi, nous sommes à quelques kilomètres du glacier de Langjökull, le ressenti avec le vent n’est que de quelques degrés et avec Laure on se dit qu’il fera meilleur tunnel de lave. Erreur, il ne fera pas meilleur dedans. C’est impressionnant un tunnel de lave, principalement du basalte qui coupe les vêtements (ma parka en aura fait les frais) et au milieu de la coulée, on trouvera même des stalagmites de glace…
Au bout de cette folle journée, on montera pour la 1ère fois notre maison à nous, pendant 15 jours, notre tente. Nous avons campé dans un camping bien sympa à Snorrastadir où l’on pouvait se restaurer dans une salle commune et où il y avait quelques infrastructures (des plaques de cuisson et des casseroles)
La journée du lendemain sera consacrée à la découverte de la péninsule du Snaefellsnes. Cette péninsule au nord de Reykjavik est connue de tous les lecteurs de Jules Verne !! Elle abrite le Snaefellsjökull, le volcan d’où commence le voyage au centre de la terre.
Nous ne monterons en haut du volcan mais nous passerons notre journée à tourner autour. Tout d’abord, en faisant un détour pour voir l’église noire de Budir, perdue à côté d’une coulée de lave et d’un cratère.
Quelques kilomètres avant de rejoindre Arnarstapi, une crevasse fend la montagne, Raudfeldsgja associée à Bardur, géant mi homme mi troll et à ses sagas.
Finalement, nous arrivons à Arnarstapi, ville départ de la saga de Jules Verne. Nous, nous allons plutôt marcher le long du bord de mer entre ce village et Hellnar. Le sentier côtier facilement accessible est très joli, les falaises de basalte regorgent d’oiseaux en tout genre, un endroit apprécié des ornithologues.
La péninsule est magnifique, tous les sites se trouvent à proximité de la route principale qui en fait le tour. Autre passage obligée, la plage de Djupalonssandur où je vais pouvoir tester ma force. En effet, à proximité se trouve la plage de Dritvik qui était l’ancien port de pêche le plus important du pays (à l’époque des vikings). Sur la plage de sable noir de Djupalonssandur (l’une des plus belles du pays), on peut trouver des pierres étalon de levage qui servaient à tester la force des aspirant pêcheurs. J’ai essayé de lever une des pierres, je suis pas certain de devenir aspirant pêcheur…
Sable noir, falaise de basalte, coulée de lave, il ne manque plus qu’un cratère. Et c’est chose faite avec celui de Saxhöll. 5 petites minutes de marche et nous en voilà en haut. En faisant abstraction du vent, le paysage est magnifique et c’est dur à imaginer que lors de l’éruption, ce devait être l’enfer sur terre. De ce promontoire, que des coulées de lave à des kilomètres à la ronde.
Quasiment sorti de la péninsule, nous faisons un ravitaillement en salami, en rugbrot (pain noir danois) et en beurre pour nous sustenter les prochains jours et nous filons vers les fjords du nord ouest, prochaine étape du parcours. Au passage de la localité de Grundarfjördur, nous passons à côté de la montagne la plus prise en photo en Islande, le Kirkjufell (463m). On ne fera pas l’ascension mais l’endroit est vraiment magnifique et vaut effectivement le détour.
Pour finir, l’Islande est un pays touristique mais même pendant la haute saison, on n’a pas vraiment souffert du monde dans ces endroits touristiques. Après Stykkisholmur, nous fonçons à notre prochaine étape de camping à Bjarkarlundur.
Emmy vous dit : avez vous vu des bateaux de vikings???
Non on n’en a pas vu, pas de drakkar!!