Le nord et le froid laissent place au beau soleil de du fjord de l’est, certes, c’est toujours venté mais au moins on peut profiter du soleil et du beau ciel bleu. Après une nuit de repos à Vopnafjördur dans le champ d’un paysan islandais. Pour commencer cette étape, nous passons par le col d’Hellisheidi Eystri qui s’élève à plus de 650m au-dessus de la mer et qui offre une vue imprenable sur la baie d’Heradsfloi, l’un des plus beaux panoramas du séjour.
Le 1er objectif est de traverser la baie (il faut plus d’une bonne heure pour faire le détour de 70km…) pour rejoindre Borgarfjördur Eystri, lieu incontournable pour aller admirer des macareux. Ces derniers jours, nous nous sommes beaucoup arrêtés pour observer les oiseaux, on en a vu beaucoup mais quasiment pas de macareux, le moral est en baisse au fur et à mesure que nous faisons chou blanc et que nous nous rapprochons de Reykjavik. Nous faisons ce détour plein d’espoir… Le petit village est plein de charmes et nous le traversons pour rejoindre un rocher où une colonie de macareux auraient jeté leur dévolu. Et comme d’habitude, en arrivant sur le rocher, on trouve les stupides sternes arctiques et autres mouettes et aucune trace de macareux. Avec Laure, nous nous disons que nous n’en verrons pas sachant qu’apparemment, les macareux repartent en mer aux alentours de la mi-août… Malgré cet énième échec, nous ne sommes pas rancunier et nous pique niquons dans le petit village dont la rue principale est décorée de statue en bois assez rigolote.
Depuis cet échec de macareux, nous nous donnons comme objectif de dormir aux alentours de Dupivogur en passant par la localité de Seydisfjördur qui est connu pour ses maisons en bois et pour être aussi le point d’entrée principal des ferrys provenant du continent européen (du Danemark et des Iles Féroé). Depuis Akureyri, c’est le plus grand village que nous croisons et il est vraiment très pittoresque au bas de son fjord.
Après ce passage, le temps se couvre et nous passons par le village de Faskrudsfjördur où des pêcheurs français venaient séjourner lorsqu’ils venaient pêcher pendant l’hiver dans les bancs d’Islande. Les noms des 2-3 rues du village sont indiquées à la fois en islandais et en français.
Enfin, un petit mot sur les différents types de véhicule que l’on croise en Islande, on trouve de la petite voiture louée au 4×4 traditionnel en passant par l’énorme monster truck avec des roues surdimensionnées. Je me demande combien ces monstres doivent consommer en essence au 100km…
En fin de soirée, nous atteignons Djupivogur, où nous dormons dans le camping où le panorama est le plus sympa de notre séjour, en dehors de la route principale
La côte entre Djupivogur et Höfn est magnifique, des falaises, des plages de sable noir et le beau temps qui continue de nous accompagner. Finalement, nous atteignons Hvalnes où l’on peut admirer la lagune en ce début de matinée.
Höfn marque le commencement de la partie glaciaire de notre séjour. Le plus grand glacier d’Europe, le Vatnajökull ne se trouve qu’à quelques encablures, et nous pouvons déjà apercevoir son immensité.
Le glacier longe la route 1 et nous décidons de prendre une route perpendiculaire qui semble mener tout droit vers la glace. Bingo, nous voilà au pied du Flaajökull, une des avancées du Vatnajökull. Nous pique niquons dans cet endroit désert et marchons jusqu’au pied du glacier pour ce qui sera une première pour nous 2, marcher sur un glacier. On est loin du glacier phéérique et il est parfois difficile de faire la différence entre les cailloux et la glace car tout le bas du glacier est entièrement noir.
Après ce stop, direction Jökulsarlon, la lagune glaciaire, une des cartes postales les plus célèbres d’Islande. Nous avions passé plus de 10 jours dans le nord et le nombre de touristes étaient plus que limité. En arrivant à Jökulsarlon, nous tombons enfin sur du monde, le parking est rempli et les touristes sont partout. L’endroit est magique, des blocs de glace se détachent du glacier Breidamerkurjökull dérivent sur le lac et se jettent dans la mer. Les couleurs des blocs de glace vont du turquoise au bleu foncé et malgré la pluie fine et froide, nous profitons du spectacle. De l’autre côté de la lagune, les icebergs rejoignent la mer et certains blocs de glace échouent dans leur fuite en avant sur la plage de sable noir… Triste fin de s’être arraché du glacier pour terminer sur la plage…
Pour conclure la journée, nous décidons de finir sur la cascade de Svartifoss que l’on peut traduire par cascade noire. Après une petite marche facile d’environ 30 minutes et 150 mètres de dénivelés, nous atteignons ce site magnifique où l’eau chute d’une douzaine de mètres au cœur d’un cirque entouré d’orgues basaltiques, malheureusement en cette fin d’après-midi, la lumière n’étaient plus avec nous…
Nous passons notre nuit la plus humide près de Kirkjubaerjarklaustur (à vos souhaits), l’eau rentre dans la tente et Laure abandonne vers minuit et part s’installer dans la voiture. La pluie ne cesse de tomber toute la nuit et tout est humide ou mouillée, la voiture devenant notre dernier réfuge mais malgré cela, rien ne sèche vraiment. Il est vrai que nous arrivons dans la région de Vik, qui est la région la plus humide du pays et où il pleuvrait près de 300 jours par an. On n’est pas tombé dans les 60 autres et on s’est pris la faute pendant les derniers jours du voyage. A proximité de ce village se trouve le canyon de Fjadrargljufur où nous faisons un crochet.
Avant d’arriver à Vik, nous passons par le désert de cendres de Myrdalssandur puis nous arrivons à Vik. La ville est toute petite et nous mangeons dans la voiture et dans l’humidité en face de l’église.
Les rochers que nous apercevons au loin sont ceux de Reynisfjara où se trouvent des orgues baslatiques. Les photos sont vraiment mauvaises et ne rendent pas à cause du mauvais temps et des gouttes d’eau tombant sur l’objectif.
A côté de site se trouve les falaises de Dyrholaey où doivent se trouver des macareux. Par acquis de conscience, nous décidons d’y faire un tour mais sans véritable espoir.
Et là, MIRACLE, une colonie de macareux se trouve sur cette falaise bénie et en plus, ils sont de sortie et se pavanent devant nous. Enfin, nous sommes récompensés de nos efforts et nous les voyons à moins de 3 jours du départ. On n’y croyait plus vraiment surtout après nos derniers échecs et là c’est un peu un aboutissement…
Nous atteignons enfin Skogafoss où de là, nous partirons en randonnée vers le lieu de l’éruption de l’Eyjafjallajökull pour clôturer notre tour d’Islande en finissant par le cercle d’or.