Comment rejoindre Toulouse au départ de Lyon en évitant les joies de l’autoroute et de l’A7 ?  Le plus simple est donc d’arpenter la diagonale du vide, cet espèce de no man’s land entre Saint-Etienne (ne nous y trompant pas, Saint-Etienne fait part entière du no man’s land, on pourrait même en faire la capitale) et Albi.

1. De la visite du Puy en Velay jusqu’à Florac

Tout devoir de rhônalpin est de faire son pèlerinage au moins une fois dans sa vie sur les terres de notre Raïs à nous Laurent Wauquiez

Donc voilà, on commence par la visite du Puy en Velay, ville point de départ d’un des sentiers qui mènent à Saint Jacques de Compostelle. Le Puy, c’est surtout 2 gros pitons rocheux sur lesquels trônent pour l’un une chapelle, le rocher Saint Michel et sur l’autre, la statue de Notre Dame de France. On commence tout d’abord pour rendre hommage au blouson rouge le plus connu de France en passant par l’hôtel de ville. Le cumulard populiste honni n’est malheureusement pas présent, on passe quand même à l’office du tourisme récupérer quelques informations sur la ville. Au Puy, la vieille cité épiscopale est classée au patrimoine mondial de l’Unesco et est située en haut d’une colline. On croise quelques pèlerins dans les rues quasi désertes (enfin, pèlerin, des mecs en quechua qui semble faire de la marche et qu’on prend pour des pélerins).

Après un bref tour à l’intérieur de la cathédrale, nous en sortons pour partir à l’assaut des 2 principaux rochers de la ville. Le plus ancien (et le plus beau je trouve) est le rocher qui abrite la chapelle Saint Michel d’Aiguilhe. Bâtie sur la cheminée d’un ancien volcan, la chapelle date du 10^ème siècle et particularité n’est pas du tout rectangulaire mais épouse la forme du rocher.

On s’est posé beaucoup de questions quant au fait de visiter le rocher de la statue de Notre Dame de France, parce que ça ressemblait à un attrape-couillon. Bon au final, on se motive et on monte jusqu’au point culminant de la ville. Petit conseil à ceux qui montent jusqu’en haut, en montez pas à l’intérieur de la statue, ça n’a absolument aucun intérêt. La statue a été bâtie à la fin du 19^ème siècle avec la fonte de centaines de canons pris pendant la campagne de Russie. Avant la statue de la Liberté, c’était la plus haute statue du monde…

Après s’être repu de lentilles pour Laure, nous poursuivons notre route quand en ce 26 avril, nous sommes pris dans une tempête de neige entre Le Puy et Mende…

La visite du village médiéval de Pradelles se fait dans le froid et sous la neige. Quel malheur que de voir que le musée du cheval de trait et de l’attelage a fermé ses portes, cela aurait été tellement intéressant… Il a malheureusement fermé en octobre 2016 faute de visiteurs…

Après avoir passé Mende, nous retrouvons le soleil et nous passons en Lozère profonde. En haut du col de Montmirat, nous pouvons admirer le vallon d’Ispagnac et de Quézac, porte d’entrée des gorges du Tarn.

Avant de rejoindre notre gîte, nous visitons Florac, la pierre change par rapport à celle de la Haute Loire. Le village est mignon, entre place du beurre, vieille église, château ainsi que la source du pêcher (résurgence ou source qui apparaît entre les éboulis du village).

2. Les gorges du Tarn

Après avoir dormi dans un gîte très sympa près du Collet de Dèze, nous repartons le lendemain visiter les gorges. Nous commençons par le village de Castelbouc, village encastré dans la roche sur l’autre rive des gorges. Le village est magnifique, coupé du monde en quelque sorte, les voitures ne peuvent pas circuler et c’est très bien.

Au milieu des gorges, nous rejoignons le village de Sainte-Enimie, classé comme l’un des plus beaux villages de France. On a de la chance, il n’y a absolument personne dans les rues et nous avons le village pour nous tout seul. L’été avec la chaleur, cela doit être l’enfer, en cette fin d’avril, il y a plus de chats dans les rues que d’habitants.

A 3 kilomètres de Sainte-Enimie se trouve le village de Saint Chély du Tarn qui personnellement ai trouvé plus joli que Sainte Enimie. Au bout du village se trouve une chapelle encastrée dans la roche, magnifique.

On arrive ensuite dans la partie plus étroite des gorges. J’avais beaucoup entendu parler des gorges du Tarn mais je pensais que cela serait beaucoup plus étroit et à pic. Ça n’a par exemple rien de comparable avec les gorges de Taroko que j’avais visitées à Taïwan. On finit la visite des gorges par le panorama du Point Sublime, passage incontournable avec un paysage à couper le souffle sur une grande partie des gorges. Pour une fois, le mode panoramique de mon appareil photo a marché…

On sort finalement des gorges et on file sur Peyre, petit village très charmant à côté de Millau où l’on a sur une superbe vue sur le viaduc de Millau.

On finit notre tour de la diagonale du vide par un tour à Roquefort visité une cave et acheté du roquefort avant de rentrer sur Toulouse !! 2 belles journées malgré le temps pourri et la France est aussi un joli pays à visiter.