En quittant Samcheok pour Andong, je partais pour mon plus long déplacement en Corée, 170 kilomètres et pas loin de 4h de bus. Le bus zigzague dans les montagnes et comme ils ne sont pas de 1ère jeunesse même si très confortable, cela met pas mal de temps. Correspondance dans une ville sans intérêt répondant au doux nom de Taebaek, arrivée à 9h57 et départ à 10h03. En Corée, les horaires veulent dire quelque chose et les bus sont plus que ponctuels. Quand les coréens indiquent un départ à 10h03, le bus démarre à 10h03 et n’ouvre plus ses portes pour les retardataires. Il vaut mieux prévoir un peu large, j’ai déjà vu des vieux pépés courir après le bus et le chauffeur ne s’arrêtant pas et les lâchant irrémédiablement. J’arrive sous les coups de 13h à Andong et je passe à l’auberge de jeunesse déposer tout mon fatras.

Le site à voir obligatoirement dans la région d’Andong est le village traditionnel de Hahoe à 40 minutes de bus du centre ville, classé au patrimoine mondial de l’Unesco (toujours se méfier de ce qui est classé au passage). Contrairement à beaucoup de villages traditionnels, celui-ci est habité et les habitants doivent préserver le mode de vie d’antan, le gouvernement coréen les aidant à préserver et restaurer les édifices du village. Le gouvernement doit filer pas mal de thunes parce j’ai vu pas mal de Jaguar garé devant les maisons… Le village est relativement petit et est bordé d’un cours le Ha.

De retour sur Andong le soir, je me fais inviter par la patronne à l’auberge à manger avec ses copains à l’auberge puisqu’elle faisait un repas. Au menu, rouleau de printemps (pas très coréen cela) et une espèce de tambouille rouge que l’on retrouve sur les marchés.

Je ne sais pas comment cela s’appelle, ça paraît inoffensif de prime abord, mais alors dans la bouche, c’est juste über épicé, ca m’a fait suer et couler du nez pour tout vous dire. Comme ils n’ont pas de pain, je bois des tonnes d’eau pour éteindre le feu dans ma bouche. Malgré le fait que c’est épicé, c’est très bon, au début, le goût est plutôt sucré, les coréens semblent bien aimer manger sucré-salé. Ca a bien fait rigolé les convives de l’auberge que je lutte autant pour manger cela.

Le lendemain matin avant de partir pour Andong après avoir passé le petit déjeuner avec un américain retraité que je retrouverai plus tard à Gyeongju, j’ai fait un petit tour au food market. La street food est très bonne et peu chère, vous vous en sortez pour 3€ le repas et vous êtes sur que les produits sont frais vu le turnover qu’il y a.

Gyeongjju sera ma prochaine étape. Cette ville est surnommée selon le lonely, comme le « musée sans mur » de la Corée, elle a été la capitale de la péninsule pendant 1000 ans à partir de Jules César et a compté à cette époque 1 million d’habitant ce qui devait en faire l’une des villes les plus grandes de l’humanité à l’époque. Elle connut son apogée au VIIème siècle et la plupart des sites à visiter date de cette époque.

La nouvelle ville en soi n’a rien de spécial, par contre, elle offre des avenues où sont alignés des rangées de cerisier en fleur. Les jeunes couples viennent se prendre en photo sous les cerisiers.

L’une des autres choses qui frappe est la présence de Tumuli que vous pouvez voir ci dessous :

Ce sont, en fait, comme les pyramides égyptiennes, des tombeaux où sont enterrés dans une chambre en bois au milieu du talus les rois et reines de l’époque. Les talus sont assez haut et il y est interdit d’y monter dessus (dommage, ça aurait fait un joli point de vue sur la ville).

Le tout se fait à pied proche des forêts de cerisier en fleur.

L’endroit incontournable de Gyeongju est le temple de Bulguk-Sa et la grotte de Seokguram renfermant un énième bouddha proche de l’ermitage. J’y suis allé visiter cet endroit un samedi, grande idée que j’ai eu, toutes les familles coréennes étaient de sortie pour la sortie du week end, on se serait cru à la tour eiffel ou à Montmartre, c’est selon, tellement il y avait de touristes asiatiques…

Le temple de Bulguk-Sa a été fondé à peu près en même temps que Mahomet a vu l’ange Gabriel (je vous laisse chercher bande d’ignare), le site est sympa mais ça aurait valu le coup de le visiter sans la horde de touristes locaux faisant des selfies toutes les 30 secondes.

Pour prendre les photos qui suivent, j’ai fait tomber ces espèces de monticule, j’ai été bon pour devoir les remonter faisant sourire les touristes locaux qui me prenaient en photo en train de le faire. Connard…

Ensuite à partir du site de Bulguk-Sa, on peut accéder à la grotte de Seokguram via un sentier de 2,2km dans la forêt. Un bus faisait le chemin moyennant finance. Ce que je ne savais pas, c’est que le bus prend un chemin de 7km pour monter à la grotte et la grotte est en haut de la montagne. Donc en fait, les coréens avec leur 2 kilomètres, ils ont tracé tout droit pour monter jusqu’à la grotte. Ca montait dur et je m’y attendais pas pensant faire une petite balade dans la forêt

En plus, en haut j’arrive et j’apprends qu’on n’a pas le droit de prendre en photo le bouddha… J’ai bien essayé de prendre une photo en scred, mais je me suis fait choper et gronder par la patrouille. Malgré tout, je vous ai trouvé une photo sur le net. La prouesse à l’époque est d’avoir monter le bouddha jusque dans la grotte, sachant que j’ai eu du mal avec mes 90kg, alors si en plus il faut rajouter des cailloux… C’est apparemment un vestige inestimable, et c’est assez impressionnant parce que la statue fait 3,5m de haut. C’est toujours bien de faire les visites avec les coréens, la visite était sans cesse ponctuée de ohhhh, ahhhh !!

En ce dimanche de pâques, j’ai fait relâche mais j’ai quand même rencontré des coréens qui m’ont offert des œufs pour l’occasion. J’ai quand même fait mon geek du foot, je suis allé passer la journée à Ulsan (ville siège de Hyundai, tout est Hyundai d’ailleurs) et accessoirement voir un match de Korean Premier League, où je suis passé pour une star dans les tribunes, ils doivent pas en voir des millions des occidentaux dans les travées d’un stade…

En ce lundi, je pars retrouver la civilisation en allant à Busan l’une des plus grosses villes du pays, je pense retrouver quelques têtes occidentales parce que durant cette semaine, j’aurai pu compter sur les doigts d’une main les occidentaux rencontrés.