Il y a un jeu de mots pourris dans le titre…

Après Lijiang, j’ai donc pris le train direction Dali, j’aurais pu prendre le bus mais il fallait au moins faire une fois du train dans l’Empire du milieu.

Comme pour les avions, vous avez un embarquement et comme pour les avions, tout le monde a une place assise mais dès que l’embarquement ouvre, ça double et pousse dans tous les sens. Je m’y suis habitué et fais une raison, on les changera pas.

Arrivé à Xianguan, nouvelle ville de Dali à 50 minutes de bus de l’ancienne ville. Heureusement qu’ils ont eu la présence d’esprit de faire une nouvelle ville, ça leur a évité de détruire l’ancienne. Dali se trouve sur les bords du lac Erhai, petite mer intérieure du Yunnan. Pour être honnête, en venant de Lijiang, Dali est très décevant. Si j’avais fait le voyage dans l’autre sens, il en aurait été autrement à coup sur.

La vieille ville est bien entendu chinoise, mais avec beaucoup moins de charme que Lijiang, c’est une ville fortifiée en forme de carré, des rues touristiques et beaucoup de gens qui vendent grandes quantités de babioles, mais au final beaucoup moins de charmes que Lijiang. Malheureusement, je n’ai pas réussi à m’empêcher de faire des comparaisons, ce qui a grandement gâché ma visite.

 

L’attraction principale de Dali est à l’extérieur de la ville, c’est le parc pour l’admiration de la divinité, Chong Sheng Si, (véridique la traduction du nom du parc) et ses 3 pagodes. Pour le moment, j’avais pas encore vu les pagodes donc dans un sens c’est une nouveauté. Et comme la tour de Pise, 2 des pagodes sur les 3 penchent dangereusement d’un côté.

Enfin derrière, vous avez un enchaînement sur 1 ou 2 kilomètres de temples, avec beaucoup d’or, de bouddhas, et d’encens. Comme les chinois détestent marcher, il y a un système de voitures électriques qui permet d’éviter de marcher entre les temples. On n’est jamais trop fainéant.

Pour finir, je suis monté sur les hauteurs de la montagne Cangshan pour avoir une vue de l’ensemble. Comme j’avais la flemme, je suis monté en télésiège, et la suite se fait sur un chemin plat à flanc de montage à l’ombre des arbres, vraiment très agréable.

Après Dali, direction Kunming, capitale de la province du Yunnan. J’y ai passé 3 jours et je n’ai même pas visité la ville. A côté de là ou je logeais, se trouvait un square où les femmes faisaient leur tai shi le soir, des couples dansaient et des gens jouaient à des jeux de carte, c’était assez amusant de les regarder faire, l’impression d’être dans un autre temps. J’en ai profité pour diversifier ma nourriture, fini les pâtes et le riz, place aux dumplings pour 5 yuans les 10. Je n’ai mangé que ça pendant 3 jours.

Ce serait mentir, j’ai quand même fait quelque chose, je suis allé voir la forêt de pierre de Shilin à 1h30 de Kunming.

Au départ de Kunming, c’est bien fait, des bus vous amènent directement au parc, on peut pas faire mieux. Le problème c’est qu’en arrivant à l’arrêt de bus, il n’y a aucun panneau écrit en anglais vous indiquant où peut se trouver l’endroit où acheter les tickets. J’ai tourné pendant 45 minutes avant de comprendre où c’était. Bien sûr, le personnel du parc ne comprend même pas le mot ticket. A devenir fou. Le tout sous un cagnard terrible bien entendu.

Mais le parc m’a réconcilié avec l’organisation. Ca vaut vraiment le coup et effectivement, on a parfois l’impression d’être dans une forêt de pierre vu qu’il n’y a pas un arbre à l’horizon. Il y a plusieurs thèmes dans le parc, la principale forêt, le champignon éternel, les montagnes. Ce sont des formations karstiques qui ressemblent surtout à des menhirs ou à des stalagmites. L’ensemble du parc se fait en 2-3h, et en pleine semaine, j’avais l’impression d’être tout seul, souvent le cas dès qu’il y a un peu de marche à faire dans un parc, les chinois ne la font pas.

Après ces 3 jours à Kunming, je pars vers le Vietnam dans les terrasses de riz de Yuanyang inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco.