Dernières heures en Chine

Dernières heures en Chine

Ma dernière étape sur le territoire chinois aura donc été les terrasses de riz de Yuanyang au sud de Kunming.

Hop, le bus direction Xinjie, à 7h de Kunming, la chaleur commence à se faire sentir dans cette partie de la Chine. Arrivée à Xinjie, il faut encore prendre un minivan pour rejoindre Pugao Laozhai là où se trouve les guesthouses des terrasses de riz. Une bonne journée de transport qui se finit dans un minivan avec 6 français avec qui je passerai la soirée. Autant dans le Sichuan, les français se faisaient rare, autant dans le sud du Yunnan, nous sommes légions.

Je loge dans une guesthouse tenue par un chinois dont le nom anglais est Richard. C’est un véritable passionné de la région qui m’explique tout sur les coutumes des Hani, la minorité qui peuple la région mais aussi sur les rizières. Ils parlent anglais, a travaillé au Japon et fait des études d’agriculture. Il vient d’ouvrir depuis un an cette guesthouse sur les terrasses de riz parce que c’est là où il aime vivre, il se lève tous les matins au lever de soleil pour aller admirer le lever de soleil sur les terrasses.

Les terrasses de riz de Yuanyang s’étendent sur plus de 15 000 hectares dans les montagnes, un hectare produit en moyenne 1500kg de riz par an et la plupart des Hani n’ont qu’une vingtaine de parcelles qui leur permettent de se nourrir toute l’année, ils ne font que très peu de commerces de leur riz. La minorité Hani s’est installée sur ces terres il y a 1300 ans et depuis, ils cultivent du riz. Ils ne parlent pas un mot de mandarin, leur langage n’est que parlé et pas écrit. Du coup, les chinois sont comme les occidentaux dans leur propre pays, obligé d’utiliser des signes pour se faire comprendre !! Vous voyez bien que le monde ne parle pas chinois !!

Moi qu’il parle Hani ou mandarin, ça m’en touche une sans faire bouger l’autre. Par contre, dans cette société, ce qui m’a le plus choqué, c’est que les femmes font tout et les hommes fument des clopes et conduisent des voitures. Donc sur les chantiers, c’est les femmes qui portent sur leur dos, le sable, les cailloux, elles s’occupent des gosses, dans les rizières, elles s’occupent des récoltes etc…

Les 2 hommes à gauche foutent rien

Les 2 hommes à gauche foutent rien

Et vas y que je te porte 50kg de cailloux sur le dos

Et vas y que je te porte 50kg de cailloux sur le dos

Quand j'ai fini de porter des cailloux, je m'occupe du riz.

Quand j’ai fini de porter des cailloux, je m’occupe du riz

Pour en revenir aux terrasses de riz, ça peut paraître barbant à 1ère vue comme visite mais c’est vraiment impressionnant, les plus beaux spectacles étant le lever et le coucher du soleil. Le 1er jour me voilà parti pour un lever à 6h avec des crottes d’oeil partout pour aller admirer le lever du soleil sur les rizières qui ont heureusement toujours un peu d’eau, même si la meilleure période était 10 jours auparavant.

Le soleil vient de se lever...

Le soleil vient de se lever…

...Encore une belle journée

…Encore une belle journée

Yuanyang rice terace

Yuanyang rice terace

Il y a un peu de reflet

Il y a un peu de reflet

Terrasse de riz de Yuanyang

Terrasse de riz de Yuanyang

Lever du soleil

Lever du soleil

Bien sûr, le spectacle du lever de soleil ne peut se faire sans Richard qui nous emmène sur ces meilleurs spots pour observer le lever.

Pendant la journée, avec 3 étudiants français faisant un semestre à l’étranger du côté de Chongqing, nous sommes trimballés sur divers sentiers de randonnée par Richard et sa canne à serpent.

Richie qui mène la danse

Richie qui mène la danse

Ce qui est vraiment bien, c’est qu’il n’y a pas de sentier dans ces montagnes, vous vous baladez sur les crêtes des terrasses et vous vous perdez dans leur immensité.

A perte de vue

A perte de vue

Le travail titanesque pour les faire

Le travail titanesque pour les faire

 

Village Hani

Village Hani

Terrasses encore

Terrasses encore

Avec le bon Richard aux commandes, on a quand même réussi à faire 25 bornes dans la journée et je peux vous dire qu’il faisait pas froid et que ça filait droit…

On en trouve partout

On en trouve partout

Water buffalo

Water buffalo

Falaise de Malizhai

Falaise de Malizhai

Hop selfie terrase

Hop selfie terrase

Pour le coucher de soleil, le rendu est moindre, à cause du seul nuage qui comme d’habitude a tout gaché…

Coucher de soleil 1

Coucher de soleil 1

Quelques reflets!!

Quelques reflets!!

Coucher de soleil 2

Coucher de soleil 2

Les terrasses de riz auront été ma dernière étape chinoise avant le Vietnam. Le jour de mon anniversaire, il est de mon devoir de passer la frontière sino-vietnamienne sinon je me ferai tirer les oreilles par les autorités compétentes chinoises.

200 kilomètres, un minivan et un bus pour un trajet de 8h m’emmènent à Hekou, dernière ville chinoise. Dans le bus nous descendant vers le Vietnam, je descends aussi en altitude et pour la 1ère fois depuis près d’un mois, je me retrouve quasiment au niveau de la mer. La chaleur est suffocante dans le bus chinois non climatisé mais certains chanceux arrivent encore à dormir entre les sacs de riz et le chauffeur.

Au top le gamin

Au top le gamin

Les hommes se mettent torse nu pour pouvoir suer à l’air libre, je suis pas plus con qu’eux et fais pareil et suscite par la même l’attention du bus à cause de mon torse poilu. Ca les intrigue beaucoup et les fait rire.

Sur les coups de 16h, j’arrive au poste frontière chinois dans un bâtiment tout neuf et climatisé. Les formalités douanières se font en 5 minutes chrono et me voilà après un mois à quitter la Chine. Un petit pont à traverser et me voilà de l’autre côté au poste frontière de Lao Cai au Vietnam. Là aussi, 5 minutes montre en main, par contre, on a plus la clim de ce côté ci de la frontière…

Good bye China!!

Good bye China!!

Et hop, me voilà au Vietnam

Et hop, me voilà au Vietnam

Hop, 1ère chose qui frappe en arrivant c’est que vous êtes assaillis par des rabatteurs de toute part, taxi, taxi, money, money, chose qu’il n’y a pas en Chine, ça fait même bizarre et c’est assez oppressant.

Où sont les voitures et la circulation au Vietnam ? Ca aussi, ça me marque d’entrée de voir des rues vides avec peu de voitures mais pas mal de 2 roues quand même. On sent que le Vietnam en développement, c’est en dessous de la Chine. Par contre, merci le retour de l’alphabet latin, je comprends pas mieux le vietnamien mais au moins je peux le lire.

Après une marche sous un cagnard terrible pour rejoindre la gare de Lao Cai, je prends un bus direction Sa Pa à une heure de là dans les montagnes pour rejoindre le frais et aller voir les terrasses de riz côté vietnamien.

Fini la Chine, ces gens adorables mais parfois ô combien exaspérants à ne pas vouloir vous comprendre, ils ne méritent pas la réputation qu’ils ont finalement. Voyager là bas est relativement simple, il y a beaucoup de choses à voir, ce n’est pas que de la pollution et des gens qui crachent par terre, c’est une nature extraordinaire encore préservéee par endroit. Si c’était à refaire, je resterai encore plus longtemps au Sichuan à me balader dans les coins les plus reculés, j’ai adoré cette région, le Yunnan est certes magnifique mais mon coup de cœur reste au Sichuan. La street food chinoise me manque déjà, (au Vietnam, j’épice mes plats parce que je les trouve trop fades), la température du Sichuan et du Yunnan me manquent aussi et enfin le peu de touristes étaient vraiment appréciables. Quand je vois la cohorte de touristes au Vietnam à Sa Pa, alors qu’à Yuanyang, nous étions 10 et que Yuanyang est 100 fois plus beau et authentique que Sa Pa… Bref, en ce début de voyage au Vietnam, ma tête est encore en Chine mais je remarque que cela me fait souvent cela la 1ère semaine dans un nouveau pays.

2 Comments

  1. Tu m’étonnes qu’il soit passionné de la région Richard! Si ça lui permet de rien bosser et de laisser les femmes s’occuper de l’auberge pendant qu’il se balade dans les terrasses avec les touristes…
    En tout cas il était temps que tu passes côté vietnamien parce que tu commences à faire l’objet de cyber attaque des services secrets chinois (cf. commentaire de l’article précédent)

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  2. Jamais gêné de faire la promotion du pays d’à côté sur tes tee shirts !

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