En partant de Ha Tien, ville frontière au Vietnam, mon but était de tenter de rejoindre Thomas et Clémentine au Cambodge sur l’île de Koh Rong. Le dernier bateau partant vers 14h du continent au départ de Sihanoukville.

Nous sommes 3 dans le minivan pour passer au Cambodge, 2 anglais et moi même. La frontière à 7h30 du matin est quasiment vide et les formalités de visa se font rapidement moyennant 36$. Déjà rien qu’à la tête du poste frontière cambodgien, on sent qu’on est passé un cran en dessous dans la misère.

Une fois passée, le poste frontière, nous filons vers Kampot, 1er arrêt au Cambodge. Contrairement au Vietnam ou à la Chine, les routes du Cambodge sont vides, très peu de scooter et de voitures, ce qui fait qu’au lieu de prendre une heure pour faire 30km, on les fait en 30 minutes. Arrivé sur les coups de 8h30 à Kampot, nous avons jusqu’à 10h pour aller prendre le petit déj et retirer nos premiers sous cambodgiens.

Il faut savoir que dans tous les guides, il est écrit qu’au Cambodge, on paye en dollar et les commerçants ne sont pas contents quand on les paye en monnaie locale. C’est complètement faux. Il vaut d’ailleurs mieux payer en monnaie locale, vous y gagnerez par rapport au taux de change du dollar. Par contre, c’est vrai que la plupart des prix sont écrits en dollar mais comme 1$=4000KHR, les conversions se font facilement. Je trouve que c’est quand même beaucoup plus sympa de payer en monnaie locale qu’avec des dollars, quitte à utiliser une monnaie étrangère, autant utiliser la monnaie locale, surtout qu’au final, les locaux s’en fichent.

Après Kampot, nous rejoignons en une petite heure Sihanoukville et donc mission accomplie, je prendrais bien le ferry pour l’île de Koh Rong, à 1h de bateau du continent.

Je retrouve Thomas et Clémentine sur l’île et je découvre qu’il n’y a pas de route, pas de distributeur automatique sur l’île etc… L’île n’est habitée que depuis quelques années et il n’y a quasiment aucune infrastructure, que des guesthouses pour les backpackers. Je comprends vite qu’ici, on est dans une station pour jeunes backpackers qui viennent faire la fête. Après avoir beaucoup bougé au Vietnam, ça me paraît plutôt pas mal de se reposer sur cette île paradisiaque. Le jour où j’arrive est l’anniversaire de Thomas, et donc nous partons faire la fête. L’alcool et la maladresse aidant, j’égare une trentaine de dollar en fin de soirée ce qui fait que cette journée entre les visas, les bus, les bateaux et l’argent égaré de la soirée sera la plus chère depuis le début du séjour. Assez ironique quand j’arrive dans le pays le plus pauvre que j’ai visité.

Ces 3 jours sur l’île de Koh Rong auront été consacrés à faire de la plage, manger des barbecues (excellent) et essayer de se protéger du soleil du mieux que l’on peut. Pas grand chose à visiter à part se prélasser sur la plage en sable blanc qui jouxte les guesthouses, manger des salades de fruits gargantuesques pour 2$ etc…

La bouffe est meilleure et plus variée qu’au Vietnam, en dehors des sacro saintes nouilles frites, riz frits et autres soupes, on mange des barbecues, des currys, des amoks excellents qui nous apportent un peu plus de variété. Enfin, c’est pas parce qu’il n’y a ni route, ni eau courante qu’il n’y a pas des autochtones.

Une soirée avec Thomas, on se motive pour aller voir le coucher de soleil à un endroit supposé être le bélvédère de l’île. La plupart des gens nous avaient déconseillé de partir dans la jungle à la tombée de la nuit. On est pas bien malins et on y va. Marcher en tong dans la jungle sur des chemins difficilement praticable a été la pire idée depuis le début du voyage. Surtout quand vous vous rendez compte que le supposé belvédère n’existe pas et que vous avez marché pour rien. La nuit tombant, une de mes tongs lache et je me retrouve à avancer péniblement, la tong se cassant tous les 30m. Par contre, en remettant la tong à chaque fois, nous remarquons que nous sommes attaqués par des centaines de moustiques au niveau des jambes. Je n’en avais jamais vu autant de ma vie, des nuées de moustique qui se posent sur les jambes, horrible !! En rentrant à la guesthouse, après avoir fait un plouf dans l’eau pour se laver, je fais le compte des piqures sur mes jambes, j’en compte entre 20 et 30 principalement sur les pieds, les poils m’ont aidé à ne pas me faire piquer. Cela fait plus d’une semaine que ça m’est arrivé et toujours pas de trace de palu ou de dengue. Je croise les doigts pour la suite.

Le lendemain, nous réservons une sortie en bateau pour aller de l’autre côté de l’île, nous traversons la mangrove pour aller voir une cascade qui grâce à la saison des pluies et au beau temps est accessible et avec un débit intéressant. On en profite pour se baigner dans la cascade et pour prendre des photos des enfants du coin. Cette virée en bateau nous permettra aussi de prendre enfin (et sans moustique) des photos du coucher de soleil sur l’île de Koh Rong.

Après ces 3 jours hors du temps, il est temps de quitter Koh Rong, nous avons eu de la chance, il a fait beau les 3 jours que nous avons passé sur l’île, j’ai même évité de griller mais j’ai un peu pris des couleurs.

Nous décidons de rentrer sur Sihanoukville où nous passerons la nuit après un énième barbecue sur la plage pour 4$.

Le lendemain, notre but est de continuer l’exploration des îles cambodgiennes, en allant vers Koh Kong. Cette île est un joyau, c’est un parc naturel inhabité, à part un hotel de luxe, l’île est accessible depuis le continent après 2h de barque. Après 4h de bus depuis Sihanoukville, nous arrivons à Koh Kong. On trouve une agence de voyage qui malheureusement nous fait comprendre que comme pour Con Dao au Vietnam, les bateaux ne partent plus pendant la saison des pluies de mai à octobre. Vu le temps qu’il fait c’est vraiment dommage parce qu’il ne pleut pas… La réalité c’est qu’on est venu à Koh Kong à la frontière avec la Thailande pour rien.

 

Pour monter au nord du côté de Angkor Vat (à 200 bornes au nord à vol d’oiseau), il faut que l’on repasse par Phnom Penh la capitale et faire une journée de bus complète… C’est ce que nous ferons le lendemain pour rejoindre Siam Reap et Angkor Vat. Heureusement qu’il n’y a pas 30 000 choses à faire au Cambodge parce que perdre une journée, c’est toujours un peu chiant….