Ma dernière nuit au Cambodge, je la passe avec un cambodgien qui pue dans un lit couchette d’un bus. Arrivé à la frontière à Poipet sous le coups de 6h du matin, il est temps de rentrer au royaume de Thaïlande. Les formalités de douane sont assez longues vu qu’il y a pas mal de monde et après une bonne heure, j’ai mon tampon Thaïlandais. Hop direction ma compagnie de bus pour rejoindre Bangkok. Déjà, je ne le savais pas mais les thaïlandais roulent comme les anglais, à gauche… Sûrement un héritage anglois. On file à plus de 100 km/h sur les bonnes routes thaïlandaises, ça ne m’était plus arrivé depuis quelques mois ce genre de vitesse.
Bangkok pour une 1ère étape en Thaïlande, c’est somme toute assez logique. Je pars pour la 1ère fois dormir dans un hôtel de « luxe » avec piscine sur le toit et tout. Faut bien se faire plaisir. Le soir, je pars chercher Laure à l’aéroport de Bangkok qui ne me reconnaîtra pas à cause de mes kilos perdus. Comme repas de retrouvaille, je décide de l’emmener découvrir un restau traditionnel : un Mc Donald’s, ça va bien faire 2 mois que je n’ai pas mangé de mcdo (surement quelque par en Chine), et j’en crève d’envie, pas de riz ni de nouilles à la carte, le rêve quoi!!
Le lendemain, décalage horaire pour Laure et donc on ne quitte la chambre que vers les 12h pour aller tranquillement visiter un temple Wat Suthat. Pour cela, on prend nos petits pieds pour aller apprivoiser la chaleur de Bangkok et surtout rejoindre l’arrêt de bateau le plus proche. Oui, oui, arrêt de bateau, comme à Venise, il y a des barques hors bord qui vous emmènent au centre ville.

Il faut savoir que Bangkok a longtemps été considérée comme la Venise de l’orient. Bon, maintenant, c’est plus le cas parce qu’ils ont un peu construit n’importe comment et que la bagnole a remplacé depuis les bateaux. Ce jour là, juste la visite de Wat Suthat, un temple lambda mais apparemment extraordinaire selon le guide vert. L’architecture évolue effectivement en changeant de civilisation (chinois, khmer, viet) mais la passion pour Bouddha reste la même.

Après cela, les chinois me manquant, on a déambulé dans le chinatown frénétique de Bangkok, avec ses étals de nourriture parfois intrigante. Le retour à l’hôtel s’est fait dans un super tuk tuk tuné, avec musique à fond occidentale mais aussi thai (un petit air des films hangover ou very bad trip pour les français).

Le jour suivant, à nouveau des temples, parce qu’à Bangkok, y’a surtout ça à faire (et aussi des soirées olé olé mais dont on n’aura pas profité). Donc, on commence par le palais royal soi disant fermé ce jour là aux étrangers jusqu’à 15 heures et ensuite gratuit pour tout le monde parce que c’est censé être le jour de Bouddha. Comme on aime bien vérifier ce que les gens nous disent, nous partons vers le palais royal et à mon avis, ce n’était pas bouddha day vu le nombre d’étranger qui se trouvaient à l’intérieur. Je dois, pour visiter le temple, me travestir et mettre un pantalon de survet parce que si je suis en short, je choquerai Bouddha… En Corée, à Taïwan, en Chine, au Vietnam et au Cambodge, il ne me semble pas lui avoir manqué de respect en short. D’autant qu’il fait chaud et mettre un pantalon m’embête.

Le comble dans tout ça, c’est que Laure aura le droit de rentrer en jupe visiter le palais royal. Le palais en lui même est beau mais le plus impressionnant reste le monde qui le visite. Pfiou, ça faisait longtemps que j’avais pas vu autant de monde, Shanghai surement. Les bâtiments sont beaux, un Bouddha en jade (soi disant en émeraude) et du monde.

Après cela, nous filons juste au sud du palais royal au Wat Pho (Wat qui veut dire temple en thaï et pho qui veut dire soupe en vietnamien) où le principal point d’intérêt est la bouteille d’eau gratuite qu’il donne avec le prix du ticket. Y’a pas de petits profits. Sinon, un grand bouddha couché qu’ils ont piqué à la ville d’Ayutthaya un peu plus au nord, et des stupas en faïence.

 Voilà pour ce que nous avons vu de Bangkok, vu le quartier où on logeait (riche), on est passé à côté de tout ce qui fait Bangkok, ladyboy, ping pong show, prostitution et débauche. L’article n’est pas fun de ce point de vue. On aura profité de la piscine en rooftop de l’hôtel.
La suite de la Thaïlande se fera sur une île proche du Cambodge, Koh Chang à 6 heures de route de Bangkok. J’avais bien lu que Koh Chang était le pire endroit pour la saison humide en Thaïlande. Moi plus malin que les autres et venant du Cambodge voisin où j’avais pas eu de pluie sur les îles, je me suis dit que ça passerait. Erreur fatale d’appréciation. Effectivement, il a plu (tous les jours sporadiquement et surtout toutes les nuits sans discontinuer) et la mousson était bien là. Néanmoins, ça nous a permis de tester nos supers capes de pluie les fois où la mousson nous a surprise et c’était aussi un baptême du feu pour Laure et le scooter, une grande histoire d’amour en devenir.

On a quand même fait de la plage (sans jamais réussir à faire sécher une serviette), et même de la plage déserte (la plage de Long Beach dans le sud de l’île), mangé des supers plats locaux et dormi sans clim dans un bungalow (6€ la nuit à 2).

L’avantage du scooter, c’est qu’on peut découvrir quasiment toutes les différentes facettes de l’île en 2 petites journées : les plages, les cascades (avec petite marche) et les singes.

 Ce qui était vraiment appréciable, c’est le peu de touristes qu’il y a sur cette belle île, qui n’est pas sur les routes touristiques thaïlandaises pour aller dans le sud du pays. En plus de ça, nous sommes en saison basse, tous les hotels sont vides et les restau/bar aussi. 3 jours de repos (farniente sous entend un soleil de plomb, ce qui était pas le cas) pour bien se reposer du décalage horaire et appréhender ce que sera la suite du séjour dans le sud du pays. Avant tout ça, nous avons décidé de faire un minimum de culture en partant au nord de Bangkok visiter des temples.