Singapour, l’empire de la consommation

Singapour représente pour moi la limite du sud de l’Asie où je peux me rendre par voie terrestre. Aussi, j’ai mis un peu plus de 4 mois pour rejoindre Singapour au départ de Chengdu en Chine, étape de mon dernier tour en avion.

Nous partons de Malacca en bus direction l’île de Singapour, le trajet durera 4h entrecoupé par les formalités de passeport et douanière. L’accueil par la police de frontière singapourienne est des plus froid et inamical, fait rare depuis que je voyage en Asie. Ce qui choque le plus en arrivant à Singapour après avoir passé du temps en Malaisie, c’est le coût de la vie. Une chambre à Singapour avec douche partagée, c’est plus de 60€ la nuit. Un ticket de métro, c’est plus de 1€, pas forcément étonnant dans l’un des pays les plus riches du monde. Autre particularité de Singapour, c’est leur obsession pour l’ordre et les amendes. Manger dans le métro, 350€ d’amende. Fumer dans la rue dans les endroits non autorisés, 350€ d’amende. Traverser à côté du passage piéton, 50€ d’amende. Comme disait Renaud dans la chanson hexagone, Singapour « est un pays de flics et à tous les coins de rue, il y en a 100. » Tout ça, moi j’aime pas, un minimum d’ordre c’est bien, mais quand le pays commence à ressembler à un horrible pays du nord de l’Europe, c’est dramatique.

Pour nos finances, nous avons décidé de ne rester que 48h à Singapour, après il aurait fallu prendre un prêt à la consommation chez Cofidis. Après avoir déposé nos bagages à l’hôtel, nous prenons le métro pour nous rendre sur les quais, apparemment, il y a une belle promenade à faire en partant des quais.

Arrivé là, nous en profitons pour nous rendre compte à quel point la ville est propre et très occidentalisé. L’alcool a l’air présent dans les cafés et bistros, les occidentaux sont partout en tenue de travail. La balade sur les quais est bien sympathique malgré la forte chaleur. En levant les yeux, nous remarquons un bâtiment à nul autre pareil : un batiment en forme de bateau repose sur 3 immeubles, c’est assez gigantesque, nous en restons bouche bée.

Nous continuons notre balade pour aller sur l’esplanade, un endroit qui permet d’avoir une vue sur la ligne de gratte ciel de Singapour et sur le Merlion, emblème de Singapour, un espèce de lion sirène. Singapour n’a que très peu de vieux monuments, son histoire a toujours tourné autour de son port et du commerce grâce à sa position privilégiée au bout du détroit de Malacca et en face de l’Indonésie. Le vieux quartier historique ne se compose que d’une vieille église et bâtiments hérités de l’époque coloniale britannique, notamment le City Hall et l’église Saint Andrew.

L’un des attraits principal de Singapour reste le shopping et il n’est pas difficile de trouver un centre commercial. Sans exagérer, je pense que l’on se trouve toujours à moins de 5 minutes à pied d’un centre commercial à Singapour. Et la rue qui détient la palme des centres commerciaux est sans conteste Orchard Road. Nous l’avons remonté et le nombre de magasins de luxe, est vraiment incroyable.

N’étant pas vraiment des passionnés de shopping, le but de cette marche était surtout d’aller manger à un Hard Rock Café. Ni Laure, ni moi n’avions mangé dans un Hard Rock Café donc nous nous sommes dit que c’était une bonne occasion surtout que j’allais redécouvrir pour le coup un peu de bouffe occidentale avec un bon burger. (nonobstant ceux mangés dans les chaînes de fast food). L’histoire nous a coûté un bras parce qu’il y a moins cher que de manger au Hard Rock Café à Singapour, mais quelle joie de remanger un bon burger avec des frites en quantité suffisante. Petit passage sur les frites : si un jour vous passez en Asie, ne commandez jamais au grand jamais des frites dans un restaurant ou un boui boui, à croire que c’est une denrée rare et chère la patate, vous n’aurez qu’une portion ridicule qui ne nourrirait même pas un bébé de 3 ans… J’en ai plusieurs fois fait l’amère expérience.

La visite « historique et culturelle » étant finie, place au divertissement. Singapour a une île entière, Sentosa, dédiée au divertissement en tout genre. Vous pouvez trouver des aquariums, des parcs d’attraction pour les plus jeunes, des casinos pour les plus fortunés etc… sur cette île. Vu le prix des attractions, nous avons décidé de ne visiter qu’un aquarium parce que Laure aime beaucoup les méduses, même si elle en a peur.

Pour manger moins cher, nous fuyons Sentosa pour rejoindre Chinatown. On trouve toujours des bons prix dans un Chinatown. Celui de Singapour n’est pas comme tous les autres Chinatown, il est extrèmement propre et beaucoup moins grouillant que ceux que l’on a pu voir à Bangkok ou Penang.

Pour finir, notre tour à Singapour, j’ai trainé Laure à un match de foot. Autant en Malaisie, elle avait esquivé grâce aux lucioles, autant là elle n’a pas pu y échapper. Heureusement pour elle, nous avons mal estimé les temps de transport et nous sommes arrivés quasiment à la fin de la 1ère mi temps et nous sommes partis avant la fin du match parce que le ventre criait famine et surtout qu’on avait repéré un super restaurant indien spécialisé dans les murtabaks qui nous mettait l’eau à la bouche.

Voilà ce que nous avons fait pendant 2 jours à Singapour, c’était un peu court pour tout découvrir mais vu les prix pratiqués, c’était déjà bien assez. Ca m’a refait penser à Hong Kong mais en plus cher. On continue dans les micro états en partant visiter le sultanat de Brunei où rêgne une monarchie islamique très prégnante… Allons vérifier ça de nos propres yeux !!