Brunei, le sultanat endormi

Brunei, le sultanat endormi

Le voyage à Brunei marque aussi le retour de l’avion dans mon voyage. 4 mois m’ont pris pour descendre de Chengdu en Chine jusqu’à Singapour au bas de la péninsule malaisienne. Maintenant, si je veux aller plus loin, il faut soit prendre le bateau, soit prendre l’avion. Même si voyager en bus n’est pas voyager au rythme des hommes (c’est à dire à pied), il n’y a pas le sentiment de téléportation que l’on a avec l’avion (le matin à Shanghai, le soir à Paris). Du coup, j’ai l’impression que tout est en train de s’accélérer en cette fin d’été et je n’aime pas trop ça. Toujours est-il que pour se rendre à Brunei Darussalam, le nom complet de cet état, il faut prendre l’avion puisqu’il se trouve sur l’île de Bornéo.
Qu’est ce que je connais de Brunei ? Pas grand chose si ce n’est que sa capitale, Bandar Seri Begawan a le nom de capitale le plus long du monde (et ça c’est sacrément intéressant), que ce petit état est assis sur de l’or noir et est très riche, et enfin que son sultan applique un régime islamique très strict suivant la charia, l’alcool étant interdit sur le territoire. Comme ça au premier abord, ça ne donne pas trop envie. Mais on a quand même décidé d’aller voir de nos propres yeux comment ça se passe.

Le sultan

Le sultan

Après avoir fait escale à Kuala Lumpur au départ de Singapour, nous arrivons après 2h de vol à l’aéroport international de Brunei. Le passage de frontière se fait en moins de 5 minutes, le douanier très sympathique me dit de profiter de Brunei. Déjà, ça change de l’arrogance de Singapour. L’aéroport est magnifique mais on est loin de la mégalomanie des pays du golfe. Par contre ce qui contraste avec un pays soi disant riche, c’est la gueule des transports publics, dans des vieux bus tout pourris. Nous sommes accueillis avec le sourire par la population locale qui nous demande où nous allons etc… En montant dans le bus, les femmes sont voilées mais on est loin de la burka ou du niqab comme on aurait pu se l’imaginer. Elles sont aussi voilés qu’en Malaisie et elle travaille tout autant que les malaisiennes. L’hôtel où nous passons notre séjour est un espèce d’ovni hotelier au 21ème siècle. Déjà, il est vieux et j’ai l’impression qu’il a été conçu par un architecte de l’URSS. Tout cela sent le suranné, même les draps, on dirait ceux qu’utilisaient mes grands parents.
A peine arrivés, nous sortons manger pour tâter un peu le pouls de la ville. Il faut savoir que manger est une des occupations préférées des brunéiens parce qu’il n’y a pas grand chose à faire. On part donc manger dans un des marchés de nuit. Des stands de grillade, ce n’est pas ce qu’il manque et je m’en lèche les babines d’avance.

On se croirait dans un stade de foot avec les fumis

On se croirait dans un stade de foot avec les fumis

Comme l’alcool est interdit dans ce pays très pieux, l’une des principales occupations de la population est de manger et d’aller dépenser leur argent au centre commercial. Ce soir là, nous avons fait pareil, nous avons mangé (trop pour moi) et sommes allés dépenser nos dollars en bêtises diverses au centre commercial.
Cela nous a permis de faire une marche de nuit et de tomber sur la mosquée Omar Ali Saiffudin construite par le sultan pour faire plaisir à Allah je suppose. De nuit et bien éclairées, les mosquées de BSB (diminutif de Bandar Seri Begawan) envoie pas mal.

Mosquée Ali Saiffudin

Mosquée Ali Saiffudin

L’une des particularités de BSB est d’être aussi l’une des plus grandes cités lacustres du monde. Même si le sultan n’aime pas cette cité (c’est vrai que parfois, ça fait un peu pauvre) et que sa taille se réduit, il en reste quand même pas mal à visiter.

Kumpang Ayer

Kumpang Ayer

Dans les rues de la cité lacustre

Dans les rues de la cité lacustre

Belle maison de Kampung Ayer

Belle maison de Kampung Ayer

La "rue" principale

La « rue » principale

De nombreux bateaux taxis sont à disposition pour rejoindre BSB à Kumpang Ayer, la cité lacustre et nous déambulons jusqu’à une mosquée toute proche. De là, un taxi nous propose de nous faire visiter les bras du fleuve et d’aller voir des crocodiles et des singes. Autant pour les crocodiles, je suis plus que sceptique, autant pour les singes, je n’en doute pas. D’ailleurs, les macaques de Brunei sont marrants, ils ressemblent aux singes qui ont le nez de Rastapopoulos dans Tintin.
Ben finalement, pendant cette sortie, nous verrons les crocodiles et plus difficilement les macaques qui pour le coup sont vraiment sauvages à l’inverse de ceux vus pour le moment en Asie. Nous aurons aussi la chance d’entrapercevoir le palais du Sultan qui est l’un des plus grands bâtiments du monde avec plus de 1200 pièces. Il est tellement à l’étroit dans ce palais qu’il en fait construire un autre un peu plus loin…

En route pour voir les singes

En route pour voir les singes

Vous apercevez le nez du singe

Vous apercevez le nez du singe

Notre guide et Laure

Notre guide et Laure

Un pêcheur brunéien

Un pêcheur brunéien

L'actuel palais

L’actuel palais

Le futur palais

Le futur palais

Pour finir, que serait un séjour à Brunei sans retourner dans un marché de nuit manger des choses grasses tout en croisant une mosquée construite par le sultan en honneur de son père.

Marché de nuit

Marché de nuit

La mosquée en l'honneur de papa

La mosquée en l’honneur de papa

On part faire aussi un petit tour dans une salle de jeux dépenser des dollars brunéiens que nous avons en trop et comme Brunei est un petit pays, nous en profitons pour avoir le record sur un jeux de basket !! Nous sommes recordman à Brunei, nom de dieu. La preuve en photo :

Les recordmans de Brunei sont français!!

Les recordmans de Brunei sont français!!

Au final, nous serons restés moins de 48h, pas de quoi vraiment s’ennuyer sur place, les gens ont été parmi les plus gentils de mon séjour, souriants, agréables, parlant un anglais souvent parfait !! Au final, on n’est pas déçu d’y être allé, mais on ne va pas se mentir, la sensation de tranquillité est présente dans le pays et 2 jours est amplement suffisant pour en faire le tour !!
Pour finir, retour à Kuala Lumpur, ou KL comme on dit en Malaisie.

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