Pour quitter Florès depuis Labuanbajo et rejoindre Lombok, 2 solutions s’offrent à vous :
– Prendre un avion listé sur la liste noire de l’UE pour une centaine d’Euro. (De toute manière, hormis la compagnie nationale, tout est sur la liste noire)
– Prendre une croisière de 4 jours en faisant du snorkeling et en allant voir les varans de Komodo, pour à peu près le même prix.
J’opte donc pour la croisière en espérant ne pas me retrouver seul avec un couple fusionnel pendant 4 jours. Dans le sens où je le fais, il y a moins de monde, donc cette probabilité est plus forte. Au final, en arrivant à l’embarcadère, nous serons une quinzaine à prendre part à cette croisière, 9 français, 4 espagnols et 2 slovènes. Je me sens pas mal soulagé de réaliser que je ne serais pas en tête à tête avec un couple. En plus, les personnes ont à peu près mon âge donc c’est d’autant mieux. Cette croisière permet de rejoindre Lombok tout en visitant le parc naturel de Komodo pour aller prendre en photo les varans.
Pour faire un petit topo sur les varans, ils sont encore quelques milliers sur 2 principales îles, l’île de Komodo où les voir n’est pas chose aisée, et l’île de Rinca, plus petite et où la probabilité de les voir est la plus grande. Après être parti avec une heure de retard parce que le capitaine avait je ne sais pas quelle activité à faire avec la police du port, nous arrivons sur l’île de Rinca pendant la pause déjeuner des rangers. On a encore perdu 1h à attendre que ces messieurs se sustentent et ces 2h de perdu seront dures à rattraper pour la suite de la journée. Les parcs sont payants et il y a des tickets pour tout :
– 1 ticket pour l’entrée dans le parc
– 1 ticket de taxe…
– 1 ticket pour avoir le droit de randonner dans le parc
– 1 ticket pour avoir le droit de regarder la faune sauvage. Donc si tu es aveugle, tu n’as pas à payer celui-ci
– 1 ticket pour prendre des rangers.
En tout et pour tout, l’entrée dans le parc de Komodo revient à 235 000 Roupies, soit une quinzaine d’euros. En ce qui concerne les varans, on tombe vite dessus parce qu’ils trainent près de la cuisine des rangers mais l’on pense que les rangers les nourissent pour qu’ils soient visibles pour les touristes.

Un varan domestiqué…

Je viens de manger!!

Un bébé varan

Comme on a payé le droit de marcher dans le parc, on part se balader avec un espoir assez mince de vraiment voir des varans en liberté. La balade avec les rangers est instructive. On apprend que les femelles varans construisent plusieurs trous et ne placent leurs œufs que dans un pour essayer de leurrer les prédateurs, principalement les serpents. Et au passage d’un virage, on aperçoit une femelle en train justement de creuser un de ces fameux trous. Là, on a vraiment de la chance parce que la bête est vraiment en liberté.

La femelle varan qui creuse sont trou

La balade sur Rinca est sympathique et nous permet d’avoir une vue magnifique de l’île et des alentours, donc tout est bénéf, les varans et la vue, le contrat est rempli.

Depuis le haut de l’île

Ile de Rinca

Après Rinca, on met le cap sur Komodo pour aller voir la même chose. On arrive assez tard sur l’île donc les touristes ne sont plus là…. et les varans non plus. On tombe quand même sur les 2 varans de spectacle qui dorment.
Après la journée varan, on nous avait promis que l’on verrait des raies manta en faisant du snorkeling. Et bien, il faut croire qu’ils ne nous ont pas menti puisqu’effectivement, on a vu ces beaux et majestueux animaux. C’est vraiment immense, on dirait des grandes nappes au fond de l’eau. Même si ce n’était que du snorkeling, et malgré la profondeur, on les a très bien vu.

Une des raies mantas lors du snorkeling

A la suite de ça, nous sommes allés faire un dernier tour sur la terre ferme sur une île désertique avant de faire 18h de bateau sans arrêt. On a beau 18h de bateau, on navigue quand même sur une mer magnifique et on en prend plein les mirettes.

Depuis l’eau translucide

Un panorama

Depuis la plage

Depuis le haut de la montagne

Sur la proue du navire

Volcan encore en activité

Le coucher de soleil

Comment se passe une journée à 15 sur un petit bateau avec des espagnols ? Certains prennent le soleil sur l’avant du bateau, d’autres jouent au UNO et enfin, on discute et on fait passer le temps. Par contre, à 19h, il y a extinction des feux de la part du capitaine donc j’en profite pour admirer sur le pont le ciel et voir pour la 1ère fois de ma vie, la voie lactée. Et l’hygiène dans tout ça? Ben, nous partagions tous un baril d’eau douce pour se rincer un peu de nos différents bains. A 15 et sans ravitaillement, le bidon diminue assez vite donc on ne peut pas dire que l’on prenne des grandes douches, juste de quoi s’enlever le sel de la tête et des épaules.

C’est moi le capitaine

Un peu de toilette

A table

Les dortoirs

L’équipe au complet

Nous arrivons sur les coups de 5h du matin à l’île de Satonda, connu pour son lac salé intérieur. On dirait un ancien volcan avec un cratère autour mais je ne crois pas que cela corresponde à cela. Puis enfin l’île de Moyo avec sa cascade d’eau douce, une bénédiction pour qui veut se rincer de l’eau salée. Après, cela, nous sommes repartis pour 12h de bateau pour rejoindre l’île de Lombok, destination finale de la croisière. Des varans, des raies, des paysages magnifiques avec des gens supers sur un bateau à taille humaine, ça valait bien les 90€!!

Lac salé de Satonda

Cascade de Moyo

Les 3 jours sont passés à une vitesse folle, j’avais peur de m’ennuyer mais au final, sur un bateau, on arrive à s’occuper, j’en ai même profité pour dérouiller mon espagnol. En plus, j’ai aussi fait la connaissance de 2 étudiants des mines de Paris avec qui j’ai décidé de faire la montée du volcan de Rinjani sur l’île de Lombok après cette croisière.