Week End à Rome

Week End à Rome

A prononcer bien entendu sur l’air de la chanson d’Étienne Daho… L’année 2016 aura été une année très italienne pour moi : mon nouveau travail avec mon chef italien, l’apprentissage de cette langue, mes nombreux déplacements professionnels dans la botte et enfin 2 week-end prolongés à Gênes et à Rome pour finir.

Pas la peine de décrire Rome, comme toutes les grandes capitales touristiques du monde, elle ne déroge pas à certaines règles : prix touriste dans le centre, population locale pas la plus bienveillante envers les touristes (encore qu’en baragouinant un petit peu d’italien, on s’intègre tout de suite un petit peu mieux) et rabatteur en tous genres présents sur tous les principaux sites d ‘intérêt de la ville.
Pendant ces 4 jours, nous logions dans un appartement pris chez Airbnb dans le quartier de San Lorenzo, quartier étudiant près de la gare Termini et bien desservi en transport en commun (surtout les trams). Ça nous a d’autant plus intéressé que le quartier est bien pourvu en restaurant locaux de bonne qualité assez éloignés des prix du centre ville.
3Ème visite de la ville pour moi (une fois tout seul en 2009 et une autre fois avec un ami pour aller voir le derby de Rome), mais 1ère fois que je visite la ville en compagnie de Lolo. Connaissant un peu la ville, on a organisé nos visites sur les 3 jours plutôt tactiquement : d’abord la vieille ville antique pour le 1er jour, le lendemain « la vieille ville nouvelle » et enfin le dernier jour le Vatican.

  1. La Vieille ville antique

Autrement appelée la visite des vieilles pierres que l’on n’a jamais failli voir. Et oui, parce que ce dimanche matin, nous avons survécu à un tremblement de terre. Et oui, survécu !! Je venais à peine de me lever sur les coups de 7h40, que la terre s’est mise à trembler sous mes pieds. J’ai trouvé que les secousses étaient assez fortes et j’ai eu une telle peur que je me suis réfugié sous la table comme les petits japonais me l’ont appris. Laure de son côté à continuer à dormir ne se rendant pas compte du danger imminent de la situation. Ca peut prêter à sourire mais ce tremblement de terre a été le plus important en Italie depuis les années 80 (6.5 sur l’échelle de Richter) mais n’a causé que peu de dégâts (à Rome, rien du tout, le métro a été coupé la matinée) et à l’épicentre à une centaine de km de Rome, une église s’est effondrée mais pas de victimes humaines. Ce tremblement de terre nous aura été bénéfique sur 2 points : le premier est qu’il nous aura réveillé et fait sortir du lit et le 2ème est que comme le métro était fermé pour cause de vérification, il y avait moins de monde sur les sites cette matinée là. Nous avons donc commencé par le Colisée ou l’amphithéâtre de Flavien. Le beau temps était de la partie et la queue pour rentrer dans l’édifice inexistante. Tout le monde connaît le Colisée mais juste penser qu’il pouvait contenir plus de 50 000 personnes pour les jeux du cirque à l’époque de l’antiquité est complètement fou. Construire un édifice pareil avec les moyens de l’époque ne peut rendre qu’admiratif !!

Le Colisée de l'extérieur

Le Colisée de l’extérieur

A l'intérieur

A l’intérieur

Les conséquences du séisme... non je déconne

Les conséquences du séisme… non je déconne

Le sous sol du stade

Le sous sol du stade

Jouxtant le Colisée se trouve le Forum Latin et le Mont Palatin. Pour le coup, autant nous n’avions pas eu grand monde au Colisée, autant dans le forum Latin, la foule était présente (à la limite oppressante). Ce qui me fascinera toujours dans la visite de ruine archéologique comme celle-ci, c’est de voir les différentes couches de sédimentation des édifices. Une des églises étaient quasiment construites sur le toit d’un autre bâtiment etc… Comment certains bâtiments peuvent-ils comme ça tomber à l’abandon au point de disparaître dans une ville comme Rome habitée depuis la nuit des temps ? L’avantage du forum, c’est qu’on est plein air et que ce début du mois de novembre en Italie est très ensoleillé, la montée en haut du mont Palatin nous permet de tomber nez à nez avec une mouette et d’avoir une vue dégagé de la capitale italienne.

Dans le forum 1

Dans le forum 1

Dans le forum 2

Dans le forum 2

Dans le forum 3

Dans le forum 3

Depuis le Mont Palatin

Depuis le Mont Palatin

La mouette rieuse

La mouette rieuse

Vue sur le Colisée depuis le Palatin

Vue sur le Colisée depuis le Palatin

Mont Palatin

Mont Palatin

Temple de Neptune

Temple de Neptune

Ancienne basilique

Ancienne basilique

En redescendant du forum, on peut aller visiter un terrain vague, pardon le Cirque Maxime… Rien de bien intéressant, autant le forum et le Colisée ont gardé leur stature, autant il ne reste rien du Cirque Maxime et on a dû mal à imaginer les courses de char de l’époque. Pas très loin du Cirque se trouvent les thermes de Caracalla qui n’est pas loin d’être l’édifice le plus impressionnant de cette période. L’édifice est gigantesque , les plus grandes thermes romains réalisés jusqu’alors. Elles pouvaient accueillir plus de 1500 baigneurs et encore plus surprenant pour nous, est que l’eau des thermes étaient chauffés par une chaudière au sous sol alimentée par les esclaves !! Sur place, des archéologues étaient en train de remettre à la main l’ensemble des petits morceaux de faïence pour reconstruire le sol des thermes.

Terrain vague... euh Cirque Maxime

Terrain vague… euh Cirque Maxime

Thermes de Caracalla

Thermes de Caracalla

A l'intérieur des thermes 1

A l’intérieur des thermes 1

A l'intérieur des thermes 2

A l’intérieur des thermes 2

Photo d'art de Lolo

Photo d’art de Lolo

A la sortie des thermes, on décide de changer d’époque et de partir visiter la colline du Capitole après celle du Palatin. La place du Capitole conçue par Michel Ange est l’une des plus belles places de Rome. Après avoir monté les escaliers majestueux, on accède à la place qui tourne le dos à la Rome Antique comme symbole de l’époque de la Renaissance où Rome tourne le dos à son passé pour se projeter dans l’avenir.

Le Capitole

Le Capitole

Depuis l'escalier

Depuis l’escalier

En redescendant du Capitole, nous continuons notre balade en passant à proximité du ghetto juif pour traverser l’île de Tibérine, petite île sur le Tibre, et rejoindre le quartier de Trastevere, quartier bobo-hipster de Rome. Et effectivement, comme me nous l’avait conseillé un ami, le quartier est très vivant et assez alternatif.

Ile de Tibérine

Ile de Tibérine

"Nous sommes contre la guerre et les menus pour touriste"

« Nous sommes contre la guerre et les menus pour touriste »

Le linge accroché aux fenêtres

Le linge accroché aux fenêtres

Les motorino

Les motorino

Place de Trastevere

Place de Trastevere

  1. La Rome de la Renaissance

En gros, c’est toute la Rome qui s’étend depuis le Capitole jusqu’au Vatican. On a fait l’activité qui nous plaît le plus dans nos voyages, on s’est baladé hétéroclite dans les rues de la ville, errant çà et là et nous arrêtant que pour manger des spécialités locales. Nous sommes repartis de là où nous nous étions arrêté la veille, proche de la piazza Venezia pour aller admirer la fameuse « machine à écrire », le monument communément appelé comme par les romains et érigé en l’honneur de Victor Emmanuel II.

La machine à écrire

La machine à écrire

De la piazza Venezia, nous sommes allés visités une église absolument bluffante pour ses décorations, fondée par les jésuites, l’église du Gesu. L’extérieur ne paie pas de mine mais l’intérieur est impressionnant avec des peintures et des éléments en suspension sous la nef de l’édifice, je n’avais jamais vu ça de ma vie. Et je n’ose imaginer la difficulté de réaliser de telles prouesses au XVIème siècle…

Eglise de Jésus

Eglise de Jésus

Les décorations en 3D

Les décorations en 3D

De là, nous sommes repartis dans le ghetto juif manger une petite douceur d’origine judaïque et dont je ne me souviens plus du nom sauf que c’était gras, sablé avec de la confiture de fruit rouge… Visite du palais Farnese où réside l’ambassade de France où 7 ans auparavant j’avais été invité lors de mon VIE en Croatie jusqu’à la Piazza Navona. La piazza Navona est connue pour ses 3 grandes fontaines sculptés par Le Bernin et pour l’église Saint Agnès en Agone. Petite anecdote marrante, cette église a été achevée par l’artiste Borromini qui se trouvait être le rival du Bernin. Elle donne directement sur la plus grande fontaine de la place, la fontaine des 4 fleuves. Comme Borromini ne pouvait pas piffrer le Bernin, la principale statue de la façade de l’église refuse de regarder la fontaine et regarde ailleurs…

Dans le ghetto juif

Dans le ghetto juif

Palais de Farnèse

Palais de Farnèse

Piazza Navona

Piazza Navona

Eglise Saint Agnès

Eglise Saint Agnès

En arrière plan, on aperçoit la statue qui ne regarde l'oeuvre du Bernin

En arrière plan, on aperçoit la statue qui ne regarde l’oeuvre du Bernin

Le gros événement de la journée se passera vers midi à l’heure du déjeuner. Attablés et mangeant quelques parts de pizza, nous avons eu la chance, le privilège même de voir Johan Micoud en personne et en villégiature à Rome comme nous. Je n’ai pas voulu l’importuner donc la seule photo de lui sera prise à plus de 50m pour ne pas se faire griller.

En fait, on y voit rien mais il est tout en bas à gauche de la photo

En fait, on y voit rien mais il est tout en bas à gauche de la photo

La suite de la journée après ce moment d’excitation sera bien terne, nous avons déambulé de sites touristiques plus connus les uns que les autres, le panthéon, puis la fontaine de Trévi (rénovée, la dernière fois que je l’avais vu, elle était en réfection sur une partie), la place d’Espagne, et enfin nous avons fait un petit tour dans le parc de la villa Borghese pour finir sur la Piazza Popolo. Encore une journée à plus de 20000 pas sous le soleil romain !!

Le Panthéon

Le Panthéon

La fontaine de Trévi 1

La fontaine de Trévi 1

La fontaine de Trévi 2

La fontaine de Trévi 2

Un pont sur le Tibre

Un pont sur le Tibre

Les marches de la place d'Espagne

Les marches de la place d’Espagne

La place d'Espagne vide

La place d’Espagne vide

  1. A l’étranger au Vatican

Un lundi (même de week end prolongé), on s’est dit qu’il y aurait moins de monde qu’un samedi ou un dimanche. Se pensant brillant, nous nous sommes dit que nous allions commencer par la visite du musée du Vatican dès 9h pour éviter le monde. En arrivant sur place, on s’est dit qu’on était pas les seuls à avoir eu cette brillante idée… Une queue énorme que l’on remonte pour constater les dégâts… On estime à 2 ou 3h le temps de queue donc on décide de reporter tout cela à la fin d’après midi en espérant avoir un peu plus de chance, d’autant plus que l’on y va surtout pour voir la chapelle Sixtine.
En attendant, on part visiter la basilique Saint Pierre. Bon l’avantage, c’est qu’il y a moins de queue et qu’il y a plus de place à l’intérieur de la basilique. Bon, on a cherché comme d’hab, le pape se planque et seuls les garde suisses dans leur tenue ridicule montent la garde. Comment les suisses se sont dits que leurs soldats dans ces tenues pareilles allaient inspirer la crainte et la peur à leurs opposants ?? Déjà, personne n’a peur de l’armée suisse et si c’est pour habiller leurs soldats en tenue de bouffon, qu’ils dissolvent l’ensemble du corps d’arme…

La basilique Saint Pierre

La basilique Saint Pierre

Dans la nef principale

Dans la nef principale

L'autel de la basilique

L’autel de la basilique

Les bouffons montent la garde

Les bouffons montent la garde

La place Saint Pierre

La place Saint Pierre

Après la basilique, on décide de prendre une autre route et de quitter le Vatican pour aller visiter les catacombes de Sainte Calixte à l’autre bout de la ville. On se dépêche parce que les catacombes sont encore la possession de l’église et que ces feignasses ferment entre midi et 2 d’autant plus qu’on ne peut visiter les catacombes qu’avec un guide. Elles sont plutôt à l’écart de la ville près de la Via Appia Antica. Elles abritent les tombes de plus de 500 000 chrétiens, des pontifes sur je ne sais plus combien de mètres. Les tombes n’ont jamais été profanées par les romains, qui même s’ils persécutaient les chrétiens, avaient un respect pour les tombes des défunts. La visite dure une bonne heure où on déambule dans ce labyrinthe, on visite les sépultures des papes et on se balade entre les caveaux. Beaucoup de tombes sont très petites, de la taille d’un enfant ou nouveau né, en effet, le taux de mortalité chez les nouveaux nés à cette époque étaient aux alentours de 40%. On a bien fait de visiter les catacombes, parce que c’était très intéressant et pas surpeuplé.

LA photo interdite des catacombes

LA photo interdite des catacombes

Après les catacombes, on retraverse la ville pour tenter notre chance au musée du Vatican en espérant que la queue soit moins importantes. On arrive aux alentours des 15h45 pour une fermeture à soi disant 16h30. On se met dans la queue avec que peu d’espoir vu l’heure et la queue qu’il restait. Les rabatteurs qui vendent des tours nous alpaguent en nous promettant monts et merveilles pour une trentaine d’euros. On refuse et on fait la queue. Finalement, le 16h30, soi disant fermeture officielle des entrées, correspond à la fin des entrées de groupe, une fois cette horaire passée, le débit est plus rapide et finalement nous entrons dans le musée juste avant les 17h. Et à l’intérieur, un monde, un monde… Je n’avais pas souvenir d’une telle masse de gens quand j’étais allé visiter le musée la 1ère fois… Dans tous les cas, n’étant pas féru d’antiquité, nous passons la plupart des salles au pas de course et nous nous éternisons que dans les salles des cartes. Impressionnant ce que l’église savait de la terre et qu’il cachait au peuple. Il devait savoir bien avant tout le monde que la terre n’était pas plate…

De retour au Vatican

De retour au Vatican

A l'intérieur du musée du Vatican

A l’intérieur du musée du Vatican

Dans la salle des cartes

Dans la salle des cartes

Et nous arrivons enfin dans la chapelle Sixtine, toujours aussi magnifique et bondée. Quel boulot ça a dû être de peindre pour ce pauvre Michel Ange, c’est quand même impressionnant, surtout ce qui est peint au plafond sans aucun recul et perspective pour le peintre. Pas de photos autorisées dans la chapelle.

On a beaucoup marché pendant ces 3 jours sous le beau soleil de novembre, survécu à un tremblement de terre, aperçu Johan Micoud, visité ou vu la plupart des monuments de la ville sans avoir fait autant de queue que l’on aurait pu faire. Et en plus de ça, on a bien mangé, des pâtes, des pâtes, et des bons tiramisu pour Laure !! C’était notre dernière sortie pour 2016, en espérant que 2017 soit aussi fructueuse !!

 

 

 

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