Campagne de Russie – Saint-Pétersbourg

Campagne de Russie – Saint-Pétersbourg

Ce titre pour faire un clin d’oeil au français le plus célèbre de Russie, Napoléon Bonaparte !! Beaucoup de russes que nous avons rencontrés nous ont parlé de Napoléon, surtout dans le transsibérien entre 2 verres de vodka. Napoléon est connu en France mais j’ai l’impression que les russes le connaissaient mieux que nous, notre héros national, c’est plus le général (vu le nombre d’avenues/rues/places portant son nom) que Napoléon.

De toutes les villes de Russie, Saint-Pétersbourg est la plus occidentale de toute, de part sa situation géographique, aux portes de la Finlande mais aussi avec son port tourné vers l’Europe. Sur les rives de la Neva en ce début de mois de juillet, les jours s’étirent (la nuit tombe sous les coups de 23h) sous le beau soleil du nord de l’Europe, il fait frais, on ne va pas se mentir mais tout cela reste plus qu’agréable (surtout en échappant à la canicule qui sévit en France). Commencer nos vacances là nous a offert une douce transition entre l’Europe occidentale et le monde russophone. Déjà, rien qu’au prix des choses, on est plus proche de Paris que de Bangkok et il y a aussi pas mal de double affichage cyrillique/latin, dans le métro par exemple contrairement à Moscou où tout est en cyrillique.

Le centre historique de Saint-Pétersbourg n’est pas immense, tout peut se faire à pied, à condition d’avoir un peu de courage et de temps devant soi.

  1. Au nord de la Neva

Arrivés un samedi soir, nous avons décidé de visiter le dimanche la partie moins touristique de la ville (au nord de la Neva à côté de la forteresse, et pas trop loin de notre hôtel) pour éviter la foule. Quelle chance aussi que le dit hôtel se trouvait en face du Stade Petrovskyi, l’ancien stade du Zénit, le nouveau servira à la Coupe du Monde 2018 et sera aussi ce soir là l’enceinte de la finale de la coupe des confédérations auquel j’assisterai (voilà le pourquoi du comment du choix de la Russie)

Petrovskyi Stadion

Nouveau stade Kretovski

Allemagne – Chili

Pour nous faire sentir que nous sommes en Russie, quoi de mieux que de commencer notre 1ère visite en tombant par hasard sur un parc qui entasse les chars/tanks/engins porteurs de missile, là on est vraiment au pays de Vladimir !! Il faut avouer que les russes ont une passion folle pour les tanks (surtout à l’Est de l’Oural, où il n’y a pas un parc de centre ville sans son petit tank avec des petits enfants russes crapahutant dessus, que c’est beau pour le développement personnel…). Tout rappelle les souvenirs de la grande guerre patriotique (aka la 2nde Guerre Mondiale dans le reste du monde), où il est vrai que les soviétiques ont offert le plus lourd tribut des nations qui ont combattu (quelque chose comme 16 millions de morts, en ne comptant pas les blessés).

Les beaux porte missile

Poum Poum

En face de ce parc sur une presqu’île se trouve la forteresse Pierre et Paul érigé par un tsar (je sais plus quel Ivan ou Pierre l’a érigé). L’endroit est joli et en ce dimanche la plupart des gens viennent s’y balader pour profiter du beau temps. Au centre de la presqu’île se trouve la cathédrale du même nom qui accueille la plupart des tombeaux de la dynastie des Romanov dont celui de Pierre le Grand et peut être celui de Nicolas II (cela fait encore débat, savoir si ce sont vraiment ses restes ou pas), celui là même qui s’est fait rosser par la pourriture communiste (référence à la cité de la peur, on se calme) en 1917. Mais de tout ça, les russes n’en ont cure et ils préfèrent passer leur après midi sur la plage attenante, en maillot de bain en faisant face au musée de l’ermitage et au Saint-Pétersbourg des tsars.

Autour de la forteresse Pierre et Paul

Cathédrale Pierre et Paul

Tombeau de Pierre le Grand

Vue sur l’ermitage depuis la forteresse

Non loin de là, se trouve le croiseur Aurore, croiseur qui a tiré le 1er coup de semonce de la révolution de 1917. Utilisé par l’URSS, il a depuis été transformé en musée, pas très intéressant, tout est écrit en russe, le seul truc de bien, c’est l’ode à Poutine où il y a plein de photos de Vlado sur le bateau, Vladimir qui regarde au loin, Vladimir qui écoute des généraux, Vladimir reçoit des dirigeants etc…

Le croiseur Aurore

Un truc qui nous a bien fait rigoler à Saint-Pétersbourg, c’est que les autorités locales doivent être en pénurie de WC publics puisque beaucoup de bus de la ville étaient transformés en chiotte public pour satisfaire la demande.

Toilette publique

Fin de journée sur la Neva

      1. Le Saint-Pétersbourg des tsars

La vieille ville est traversée de part en part par la Perspective Nevski, sorte de Champs Elysées local. Au nord de la perspective se trouve la place du Palais où se font face d’un côté le fameux palais de l’ermitage et de l’autre le bâtiment de l’état major. Quelle ne fut pas notre chance de tomber sur un défilé militaro universitaire avec des jeunes au pas, la Russie est en marche, moi je vous le dis !!

Bâtiment de l’état major

L’ermitage

Parade militaire

Coquetterie militaire

La visite du palais doit facilement prendre une bonne journée pour les amateurs d’art. (Mal)heureusement, n’en étant pas, nous y passerons quand même 3 bonnes heures à déambuler dans les salles. Ca n’en finit pas entre les salles dédiées à l’art russe, l’art italien, l’art français etc… N’étant pas très tableau, j’ai été plus impressionné par la richesse de certaines salles. Les tsars comme les rois de France savaient vivre, d’où leur grande amitié à l’époque, la noblesse russe parlait français pour faire plus chic…

Dans la cour du musée

Escalier du Jourdain

Bibliothèque de Nicolas

Eglise impériale

Game of thrones

Expo temporaire

Couloir en toute simplicité

Saint-Pétersbourg, contrairement à Moscou, est une ville où il fait bon déambuler et où la voiture n’est pas la seule maitre. Son surnom de Venise du Nord n’est pas non plus usurpée, nous marchons de canaux en canaux pour atteindre la cathédrale du Saint-Sauveur sur le Sang versé (c’est son nom complet). Elle ressemble de l’extérieur énormément à la cathédrale Sainte Basile sur la Place Rouge et nous décidons de ne visiter qu’une seule des glaces à l’italienne. Ce sera celle de Moscou!!

Cathédrale du Saint-Sauveur sur le sang versé 1

Cathédrale du Saint-Sauveur sur le sang versé 2

Canaux de Saint-Pétersbourg

A côté du jardin d’été

A proximité de la cathédrale se trouve le musée le plus passionnant que nous ayons fait, celui des jeux d’arcade soviétiques qui rassemble bon nombre de machines encore en état de marche de l’époque soviétique. On s’est essayé au tir à la carabine pour tuer des animaux de la forêt, à des courses de voitures endiablées, à du basket et du football flipper !! GENIAL !!

Jeux de voitures

Tir à la carabine

Football flipper

Tout autour de l’ermitage se trouvent différents jardins, jardin d’été, jardin d’hiver. Malheureusement, le jardin d’été est fermé tous les mardis pour on ne sait quelle raison (apparemment, ils retaillent les arbres…). Donc nous irons errer d’églises en églises (arméniennes, catholiques, orthodoxes) jusqu’à celles de Saint Isaac (qui était l’une des plus grandes églises du monde après la basilique Saint Pierre).

Cathédrale de Kazan

Perspective Nevski

Eglise Arménienne

Cathédrale Saint Isaac

Nous finirons le tour de la ville par une statue de Pierre Le Grand commandée par Catherine II sur conseil de Diderot pour habiller une place donnant sur la Neva. La statue n’a pas grand intérêt en soi mais elle nous sera rappelée plus tard lors de la visite du musée des Décembristes à Chita. Ainsi, on aura beaucoup entendu parler des décembristes en Russie. Ce sont des nobles qui, inspirés de la monarchie constitutionnelle anglaise, ont voulu importer le même modèle dans la Russie tsariste. Des tentatives de putsch ont eu lieu à Saint-Pétersbourg pour déstabiliser le tsar et sur cette place au pied de cette statue ont eu lieu des affrontements. Les Décembristes ont bien entendu perdu et ont dû s’exiler en Sibérie et en Extrême Orient et c’est pour cela que nous les reverrons plus tard dans notre séjour.

Saint Isaac depuis la plae des Décembristes

Pierre le Grand sur les conseils de Diderot

Même si nous avons passé notre séjour pendant les nuits blanches, nous n’avons pas trouvé la force (parce que du courage on en avait) pour aller admirer le bal des ponts qui s’ouvrent toute la nuit et qui coupent la ville en 2 pour laisser passer des navires vers la Baltique. Pas de photo de cela, mais une petite vue depuis les quais de la Strelka (où nous aurons la chance d’assister à un rassemblement de bikers et des gens dansant la salsa…) qui permet d’avoir une vue des 2 rivages de la Neva, l’une avec la forteresse et l’autre avec le musée de l’ermitage.

Soirée Biker & Salsa

La Neva: A gauche, la forteresse, à droite l’ermitage

Après Saint-Pétersbourg la tsariste, cap sur Moscou la soviétique !!

1 Comment

  1. On se demande bien pourquoi le musée de l’Ermitage est bien plus connu et visité que le musée des jeux d’arcade soviétique ; peut-être un coup de propagande du régime …

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